- J’ai faillit m’appeler Daniel.
- Ah oui ? Danielle, au féminin, deux L E.
- Non, non, au masculin, I E L.
- Vraiment ?
- Voui, suffisait d’un chromosome.
- Ah, si t’avais été un mec.
- Hum-hum.
- Ça t’aurait plu d’être un mec ?
- J’sais pas, enfin, étant une nana depuis 23 ans, je peux dire que pour quelques jours, ou moins que ça, ou un peu plus, mais juste temporairement, ça me plairait de savoir ce que c'est d’être un mec, de vivre comme ça, d’être avec des potes, de pisser debout et de baiser une nana merde !
(rires)
- Tu remarqueras quand même que je ne dis pas “faire l’amour” mais “baiser” !
- A la barbare quoi !
- Carrément !
(rires)
- Et tu crois que tu serais gay ou hétéro ?
- Hétéro, du moins j’espère. Mais, ouais, j’crois qu’avec une famille comme la mienne…
- Pour ne pas dire ton père.
- Pour ne pas dire mon macho de paternel… Je crois que je serais hétéro.
- Et Daniel ferait quoi de sa vie ?
- Je sais pas, quelque chose dans le design.
- L’art toujours.
- Ouais, enfin, j’ai la prétention de croire que Daniel aurait été un gars ouvert à ce genre de truc, qu’il aurait hérité de la fibre artistique de maman… Mais bon en fait on en sait rien, peut-être qu’il… Que j’aurais été qu’un pauvre con !
- Na, j’crois pas !
- C'est gentil !
(silence)
- J’aurais aimé m’appeler Daniel, Daniel I E L et être une nana quand même.
- Pourquoi, il a quoi ce prénom ?
- Ma mère l’aime.
(sourire)
- J’ai de la tendresse pour ce prénom à cause de ça, et si un jour j’ai un morveux, j’l’appellerai comme ça ou je dirais à ma sœur d’appeler le sien comme ça…
- Tu l’aimes ta mère.
- Ouep, c'est la femme de ma vie, que veux-tu !
+
Je pense à en faire mon cadeau de Noel pour ma mère (parce que bon, ce qu'elle voudrait jai pas les moyens), enfin en virant quelque passage.
Qu'est-ce vous en pensez ?
Parole de Poète Disparu
*
- Pourquoi il pleut toujours quand on s'embrasse ? C'est un signe tu crois ?
- Oui, ca veut dire qu'il faut que je te sers encore plus fort, pour pas que t'es froid.
*
Parole de Poète Disparu
Il était monté sur le toit de l’immeuble sans trop espérer, mais même s’il ne la trouvait pas là, s’y rendre allait lui rappeler tout ces après-midi et toutes ces soirées passées là en sa compagnie. Elle était là, à la même place, comme si elle n’avait jamais bouger depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vu. Il s’approcha lentement, le gravier trahissait ses pas mais elle ne se retournait pas, ils s’étaient vu ce matin, elle savait qu’il allait passer.
- Je suis ravi de voir que certaine choses ne changent, j’avoue que j’aurais eu du mal à te retrouver sinon.
- Certaine choses restent les même en apparence mais sont totalement différentes au fond
Elle ne se retourna pas, les yeux noyés dans l’horizon, il ne pouvait rien voir de ses émotions. Il ne s’approcha pas plus, à un mètre derrière elle, il plongea lui aussi son regard dans cet horizon qu’il connaissait toujours par cœur même après 6 ans. Un silence s’installa, il ne savait pas par ou commencer.
- J’ai… J’ai appris pour ton père, je suis désolé.
- Je sais. Je t’ai vu au cimetière.
- Ah…
Il ne s’y attendait pas du tout.
- Tu n’es pas venu me voir.
Ça non plus il ne s’y attendait pas, il commença a bégayer comme avant.
- J-j’ai pensé q-que tu n’aurais sûrement p-pas eu envie de me voir.
Il s’en voulait d’être si émotif alors que sa voix à elle était d’un ton tout à fait neutre.
- Tu n’as jamais su dire ce que je pouvais penser… Certaine chose ne changent pas.
- T-tu aurais voulu que je…
- Je n’attendais que ça.
- Je suis désolé.
- Moi aussi.
Il avait accumulé les bourdes décidément, mais elle ne lui avait pas encore dit de partir, peut-être que tout n’était pas encore fini.
- Tu m’en veux ?
- Je t’en ai voulu tellement longtemps que s’en est devenu une seconde nature, c’était aussi lourd qu’un étau accroché à mon pied et qui m’entrainait au fond de la mer.
“Les détails, lui avait-elle toujours répété, fais attention aux détails quand les gens te parlent.” Se souvenait-il. Elle avait parlé au passé.
- Et maintenant ?
Son cœur battait à tout rompre, la dernière fois que c’était arrivé, c’était ici même, mais c’était de rage qu’il battait. Aujourd’hui c’était d’espoir. Mais le silence n’était pas de bon augure, il s’était dit que si elle ne voulait pas lui pardonner, il lui lâcherait en bombe tous les arguments qu’il avait mis 6 ans à réunir… Mais il n’en avait pas la force. Il s’était excusé ce matin, longuement et elle l’avait laissé dans ce même silence. C’était perdu. Il se retourna et entama une retraite vers les escaliers.
- Bonjour.
- Quoi ?
Sa voix avait été forte et claire… Enjouée même. Il s’était retourné de surprise, elle se tenait debout, face à lui, la main tendue.
- Bonjour. Moi c’est Alice, et toi ?
- Qu’est-ce que…
Soudainement, il comprit. “J’aimerais qu’on recommence tout depuis le début” c’était ce qu’il lui avait dit. Il esquissa un sourire, son cœur pu enfin se reposer.
- Moi c’est Anthony.
- Ravie de te rencontrer Tony
- Moi aussi Al.
(mouais)
Parole de Poète Disparu
- Sac sur le dos, appareil photo dans sa pochette suspendu en bandouillère, pantacourt, débardeur, lunette de soleil... Je crois que je ressemble à une touriste lol
- Oui tu y ressembles. Voulez-vous des renseignements ?
- lol Oui voudrais savoir si y'a un marchant de glaces à Kehl en Allemagne :)
- Euh ce n'est pas de ma circonscription désolée mais vous pouvez essayez à Neverland, pas très loin, derrière la ligne imaginaire.
- A côté du pays des fée ? Oui jvais voir et j'en profiterai pour prendre un peu d'eau à la source du bonheur... Je vous en rapporte ?
- Oui juste avant celui des anges, je veux bien de l'eau à la source du bonheur, ce serait magique... Puis aussi une photo de la fontaine de jouvence puisqu'il faut combattre l'illusion par l'illusion.
- Clic clac photo sera prise. Mais chute... Pour l'instant je suis sur l'allée des chuchotements et le soleil de plomb brûle mes rêves, je dois voler vite.
- Voler le temps ? C'est si bon de voler des instants perdus. Moi je crirai sur l'allée des chuchotements et je dirai au soleil que rien n'est éternel, qu'il ne peut voler mes rêves car ils sont plus durs que le plomb.
- Tu crois que voler du temps pourrait rendre mes rêves plus fort ? Moi j'aimerais juste un petit paquet de rêves, un peu sucré, d'autre salés, un peu pimentée. Tu vois, juste m'évader sans Elles.
- Wi voler du temps rend les rêves plus fort, c'est certain ! Faut juste voler les bons moments.
- Jcrois que j'en tiens un là de bon moment, seule sur une tour en bois qui balotte au vent. A ma gauche on voit la petite cathédrale de Stras, à ma droite Kehl et plus loin la forêt. L'appareil photo près du coeur, toi là aussi et les Wriggles qui chantent : Nous avons tout notre temps plus celui des papillons pour faire nos enfants aussi fort que nous serons... Tu crois que ca va aider mes rêves à grandir ?
- Cette ambiance là ? Peut-être qu'elle les aidera, enfin je pense que oui. C'est beau ce que tu dis... Toi aussi près du coeur ;)
- J'espère qu'ils seront fort maintenant... Je crois qu'il est temps que je rentre, la navette réalité va se faire rare mais mes pieds ne sont pas sec, ils ont plongé dans le lac des plaisirs défendus... On en sort pas facilement de cet endroit là =]
- J'aurai préféré que la navette réalité n'existe jamais... Mon rêve c'était de partir, il va se réalisé et... Je sais pas, c'est bien et c'est mal, ça fait tout drôle. T'as de la chance d'avoir gouté aux plaisirs défendus... J'aimerai moi aussi :)
- Tu viendras un jour tremper tes pieds dans le plaisir défendu, tu verras, c'est tout frais. En quoi c'est mal de réaliser un de ses rêves ? Moi jtrouve que c'est bien puis là-bas tu te feras d'autres rêves.
- Je quitte ma vie pour l'inconnu... Ca fait peur... Si c'est pas ça que je veux vraiment ?
- Si c'est pas ce que tu veux, tu passeras à un autre rêve soit en restant là où tu seras, soit en repartant. Moi jsuis de retour dans la réalité, la tête retombée sur les épaules
Elle a Tiuccia
Moi à Kehl
Par sms
Titre pris de la chanson de Cali, parce que je l'écoute et que ça colle un peu.
Juste une scène, rien de très spécial, mais si vous commencez à lire... Allez jusqu'à la fin, c'est qu'est le plus interessant =]
Est-ce qu'il ne fait pas trop froid là-bas, est-ce que tu sais les fleurs sur le toit de toi, est-ce que tu sais pour l'arbre que l'on devoir couper, est-ce que tu sais pour le vent qui agite les volets de la cuisine et secoue ton ombre sur le carrelage.
Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi.
Tu reçois des lettres, on les donne à lire à tes vêtements, ça ne les déplie pas. Est-ce que je peux t'envoyer un peu d'Espagne, du bon champagne et deux, trois livres, maintenant qu'ils te foutent la paix avec leurs tuyaux dans le nez et le ventre, que tu n'as plus à te forcer à manger et à décrocher le téléphone ?
Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi.
Est-ce que tu es partie te cacher dans un caillou, un plat à tartes, un nouveau-né, un tissu, un oeuf, une broderie et comment c'est maintenant qu'il fait nuit tout le temps ?
Mathias Malzieu
Maintenant
qu'il fait tout le temps
Nuit sur toi
A lire absolument
En attendant un texte de moi (Chronique d'L^^)
J'aimerais bien être plus poétique. Vivre avec plus de beauté dans les yeux, voir le monde avec des yeux d'enfants et m'émerveiller d'un papillon posé sur une fleur.
Je me sens dépoétisée.
Quel paradoxe quand la vieille est née un poème de mes mains, façonné de mes yeux et décalqué de ma tête. Mais il n'était pas si... Pas tellement ressenti. Juste un peu effleuré.
J'aime que l'écriture soit comme une cicatrice sur son corps. Toujours, toujours présente, qu'on ne peut jamais cacher car elle finit même par transpirer sous les vêtements. Une cicatrice que, soi-même, on ne remarque plus mais, qui quand on la voit, se raconte, toujours plus grandement, toujours plus merveilleusement. Juste une cicatrice dont on brode l'histoire, on l'invente, on la dramatise, on l'embellie mais jamais on n'oublie vraiment l'épée, ce stylo qui, un jour, l'a crée.
Parole de Poète Disparu.
C'était tout con, mais vraiment trop beau. Elle ne le sait pas, j'ai ri, mais au fond, je pleurais. C'était beau.
Si un jour j'ai des enfants, le matin, quand ils se lèveront, et ce jusqu'à ce qu'ils aient déménagé de chez moi, ils auront le droit à un calin ou au moins à un bisou.
C'est peut-être rien, mais ça m'a tellement touché quand j'ai vu mon cousin (de 23ans) le faire, que ça m'a toute chamboulée :)
J'ai fait un rêve, un long rêve, un doux rêve. Toute la nuit d'hier. Je n'étais pas aigrie au réveil, je n'étais pas triste, je n'avais pas les larmes aux yeux. Je n'y ai plus pensé après, je ne me suis pas demandé pourquoi, je n'ai pas cherché à savoir son sens.
J'ai fait un rêve, un long rêve, un doux rêve. Toute la nuit d'hier.
Je ressortais avec Elle.
Nous reprenions, en faisant abstraction du passé, en faisant abstraction de nous. Nous étions d'autre personnes, Elle & moi sans être Aile et moi.
J'ai fait un rêve qui était si doux, imtemporel, tellement... irréel. Elle n'avait pas cette pudeur, je n'avais pas ma maladresse, il n'y avait pas de quotidien, nous apprenions à nous connaître tout les jours. Nous étions entourées d'amis, nous étions heureuses, nous nous connaissions à peine toutes les deux.
Nous étions des étrangères mais nous nous aimions d'un amour plus tendre que peuvent l'être toutes les caresses.
J'ai fait un rêve, un long rêve, un doux rêve. Toute l'année dernière.
Quand je sortais avec Aile.
Non, je n'en suis pas triste mais...
J'ai aimé une fleur
Elle m'a appris l'amour
Elle m'a appris les pleurs
C'était si naturel
J'étais tellement pollué
Elle était tellement belle
J'aimais la renifler
La fleur
Elle est en moi
Voici un texte que j'ai écrit il y a deux ou trois semaines, je voulais le mettre plus tôt mais chaque fois j'avais quelque chose de plus important à mettre... Mais bon, ce soir c'est la bonne.
Oui je poste ça pour combler le vide que ma vie fait ici.