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Serenity
..:: Mano negra ~ Ronde de nuit ::..

Voici un texte que j'ai écrit il y a deux ou trois semaines, je voulais le mettre plus tôt mais chaque fois j'avais quelque chose de plus important à mettre... Mais bon, ce soir c'est la bonne.
Oui je poste ça pour combler le vide que ma vie fait ici.

Vous avez le droit à l'histoire en entier, mais elle se trouve aussi sur la page qui regroupe toute mes histoires [par ici]

Serenity

- Je suis là, qu'est-ce que tu voulais ?
- Je voudrais te parler.
- Ah, ben vas-y, je t'écoute.
Il s'assit sur un haut tabouret en face d'elle, elle ne dit rien.
- Ben faudrait savoir, tu veux me parler ou pas ? Elle se leva, énervée.
- Mais laisse-moi le temps, bon dieu ! C'est toujours pareil avec toi, on est toujours obligé de tout faire tout de suite, en quatrième vitesse, pas le temps de se poser, pas le temps de réfléchir ! T'es énervant, on est pas à l'armée ici, t'es pas le chef et personne ne fait sa vie en fonction de ce que tu voudrais ! Il resta stoïque, comme toujours
- Tu sais, si c'était pour me dire mes quatre vérités c'était pas la peine de me faire venir, je suis bien conscient de jouer au caporal et que tout le monde en à marre. Elle se rassit, calmée.
- Je sais oui, c'est ça le pire, je sais tout ça.
- Qu'est ce que t'as ? Elle aurait voulut voir de l'inquiétude dans ses yeux, elle ne vit rien. Face à son nouveau silence, il ne dit rien. Il était bourru mais quand on lui disait clairement les choses, il les comprenait.
Elle le regarda dans les yeux, elle essayait de reformer des phrases, de récupérer ses idées et surtout de se souvenir pourquoi elle l'avait fait venir là, mais elle n'y parvenait pas. Elle contempla le bleu de ses yeux clairs, elle savait que ça commençait par "je" mais ne savait plus ce qu'il y avait après. Elle… ? Elle, quoi ? Elle ne le supportait plus ? Non, enfin si, elle y arrivait encore, d'ailleurs c'était pas "arriver encore", c'était juste le supportait, elle n'en avait pas marre. Alors quoi ? Elle voulait lui annoncer une nouvelle ? La seule chose qu'elle avait apprise aujourd'hui c'était qu'une de ses anciennes amies c'était marier, elle avait été contente mais ne l'avait pas envié, elle ne voulait pas se marier. Qu'y avait-il alors ?
- Sonia ? Tu vas bien ? Cette fois il y avait de l'inquiétude dans ses yeux.
Si elle allait bien ? Elle ne le savait pas. C'était peut-être pour ça qu'elle l'avait fait venir, parce qu'elle n'arrivait plus à dire honnêtement si elle allait bien ou pas. Mais c'était stupide, on ne peut pas dire à quelqu'un "écoute, en ce moment, je ne sais pas trop comment je vais". Après tout, qu'est ce qu'il y pouvait lui ? Il essayerait de comprendre, mais si elle n'arrivait pas à savoir pourquoi ça lui arrivait, personne ne le saurait.
- Sonia ? Il s'était approché d'elle, il avait peur, peur de ce qu'elle ne disait pas.
Après tout, pourquoi pas…
- Je ne sais pas comment je vais… Je ne sais pas si je vais bien, si je vais mal. Je vis, c'est comme une habitude, quelque chose que je fais sans m'en rendre compte, quelque chose que je fais sans réfléchir.
Il la prit dans ses bras, il la serra fort, de cette forte tendresse qui lui était propre.
- J'ai envie de partir d'ici. Dit-il d'une voix étouffée par ses cheveux. Des vacances, non, partir, déménager, ça te dit pas ? Je voudrais voir du pays, changer d'air, après tout rien ne nous retient ici, on a que l'autre toi et moi. Hein ? Je sais que t'aime organiser tout ça, je te suivrai sans même savoir où on va, ça te dit ? Hum ?
Il continua, il la serra, la câlina, il lui dit qu'ils partiraient demain, non, ce soir, et pourquoi pas maintenant ? Il ne la lâcha pas, il ne cherchait pas à comprendre, il avait déjà compris, il n'était pas triste, plus inquiet, il voulait juste la serrer, dire tout ce qui lui passait par la tête, qu'elle sourit et l'aimer. Oui, il voulait l'aimer. Voilà, c'était tout, c'était ça, c'était pour ça que c'était lui et pas un autre. C'était pour ça qu'ils partiraient demain, comme ils étaient partis la dernière fois, c'était pour ça que ça faisait dix ans qu'ils fuyaient, tous les deux, rien que tout les deux, pour vivre. Juste tous les deux.

Conté par CircusDoll, le Dimanche 4 Décembre 2005, 23:29 pour ..:: Fairy Tale ::..

Autre(s) rêve(s) :

6Takeo6
6Takeo6
07-12-05 à 20:47

C'est trés beau. L'idée est bonne et c'est bien écrit. la façon de décrire c'est de la poésie. Vraiment c'est beau.

ps: Merci de ton passage sur mon blog. :-)


 
CircusDoll
CircusDoll
07-12-05 à 22:39

Re:

Merci beaucoup =) c'est gentil

Me fait marré ton avatar lol ^^