Si je le pouvais, je resterais, comme mon chat, devant la fenêtre, à ne faire que contempler le monde froid, assise sur le radiateur. Je ne bougerais pas, je regarderais le paysage, relevant quelque fois la tête pour faire semblant, comme elle, d'avoir entendu les bruits de dehors. Je resterais là, à regarder ce ciel d'hiver, gris pâle, voire même blanc, regarder cette légère brume qui ne permet pas de voir la fin de la rue, regarder le blanc sur les feuilles, la rosée du matin qui a gelé, ou peut-être un reste de neige de l'autre jour...? Je serais là, bien au chaud, regardant le paysage immobile d'un jour d'hiver, à des moments, le seul mouvement de mon corps serait produit par ma respiration, à d'autre, je bougerais de gauche à droite pour trouver la bonne position. Et puis comme mon chat, au bout d'un moment, je m'endormirais, ne pensant plus à tout ces bruits dehors, ne voyant plus la beauté d'une après-midi d'hiver, ces jours où la vie semble s'être arrêté, le temps semble s'être stoppé avant l'aube, quand le ciel est blanc, pas encore coloré par le soleil, quand tout est encore entouré de brume... Je m'endormirais en oubliant que si je suis là à contempler ce paysage, elle, est là-bas, à vivre, dans ce qui me semble être, un rêve lointain.
Autre(s) rêve(s) :
yoshisis