Le bus, à 18h, toujours bondé en semaine, on arrive à l'arrêt où tout le monde monte, mon regard perdu auparavant sur une vitre, mes lèvres reprenant les paroles de la chanson qui sort de mes écouteurs, mes petits mouvements de tête au rythme de la musique, tout cesse. Le monde arrive, comme une vague, par petits tas, deux, trois ou quatre, à la fois, le bus se rempli rapidement, mon euphorie s'y perd, mes yeux ne regardent plus rien, ne jamais croiser un regard.
Je sens tout à coups quelque chose sur mon pied, assise sur un siège élevé, c'est la jambe de quelqu'un qui m'a touché. Je lève yeux et rencontre alors les siens, vert pâle et ce sourire, comme le mien, un peu crispé, un peu sincère, le genre de sourire qu'on fait quand on ne s'est pas quoi dire, qu'on devrait s'excuser, qu'on devrait pardonner, mais cet instant est trop court, un simple regard, l'envie de ne pas lier contacte. Elle me fait ce sourire que chez moi je n'aime pas et je ne la quitte plus des yeux.
Elle s'adosse au mur, sa hanche se reposant légèrement sur mon genou, la main agrippant le grand tuyau vert, je la détaille.
Châtain clair, ses cheveux légèrement sale sont attachés sur l'arrière, un peu décoiffé sur le devant, une mèche retombe sur son visage, elle s'est fait une tresse sur le côté il n'y a pas longtemps. Le regard droit, un trait fin sous les yeux, peut-être un reste de mascara, la peau pâle, quelques taches de rousseur sur son nez droit, les lèvres fines qu'elle mord souvent, une petite tache rouge sur la joue. Elle porte une veste en jeans fin, une écharpe bleu ciel, un sac en bandoulière et deux sachets à la main, je suis la ligne de son bras et regarde sa main. A la base de l'ongle du majeur elle à une blessure, j'aurais fait attention à ça, je lui aurais mis un petit pansement, sûrement que ça aurait été de trop mais pour toucher ses mains n'importe quelle excuse aurait été bonne. Fine mais pas si féminine que ça, des mains douce qui doivent sûrement se montrer forte quelque fois, je reviens à son visage, cela doit être de même pour son caractère, une femme douce mais sûre d'elle, ferme dans son jugement mais réconfortante.
Le bus arrive à un autre arrêt, je ne sais plus le combientième, des gens descendent, elle à un peu plus de place, elle s'éloigne de moi, je peux mieux voir son allure. Un pantalon, noir, coupe droite, des chaussures noires à talon, ouvertes, elle a de la classe mais je pensais qu'elle avait peut-être un style plus simple.
C'est le genre de fille qui a une beauté naturelle, qui n'a besoin de rien pour s'embellir mais qui passe quand même inaperçue, il faut la regarder pour voir sa beauté, pas simplement la voir, il faut s'attarder sur les traits de son visage, sur le vert de ses yeux, contempler ses taches de rousseurs, voir la douceur sous une légère froideur.
Le bus s'arrête une nouvelle fois, cette fois je sais où on est, je sais que je dois partir, je me lève, avance et je la vois sortir, juste devant moi, un signe à une amie et elle prend la direction opposée à la mienne. Je me retourne une fois, je ne la vois pas, je ne la reverrais plus.
Mais je n'en suis pas triste, je voulais juste la regarder car elle m'avait sourit.
Autre(s) rêve(s) :
ce ke je tien a rajouté sur ce ke je vien de dire...
...il fallai ke je le rajoute, je ne sai mm po pkoi...mai je doi le rajouté...c un besoin
...c ce ke je vien de dire a ny :
au fil du txt tout c embrouillé
gt bien dedan
je ne voulai plu en sortir
je ne sai po komen l'expliker
je me sui fai peur en le lisan...et je me sentai vivante en mm tps
je ne me compren pa
c bizarre
ai
...c le genre de femme ke je rencontre souven
...elle me regarde souven
...en face de moi dan une vitrine ou dan une glace
...je me sui vu dan ce reci
...je n'en revien pa moi mm
...ct tellemen evident kan je lisai
...mai personne ne ma jms regardé kom tu la regardé...