Any Love Does Not Exist Between Them

Je la regardais tout les soirs, devant son pc, elle riait, elle pleurait… oui surtout ça, elle pleurait beaucoup, je ne sais pas trop pourquoi. C'était là qu'elle exprimait le plus d’émotions depuis quelque mois, devant son pc, à parler à des personnes qu'elle ne voyait jamais… non en fait elle ne parlait qu'avec elle, je crois, ou du moins il n’y avait qu'avec elle que son visage s’illuminait ou s’assombrissait.
Elle errait dans cet appartement tout les jours, elle ne parlait que par monosyllabe et ne mangeait plus grand chose, elle se forçait à sortir avec ses amis, ça se voyait, du moins pour moi, elle se forçait à sourire dès qu'ils étaient là. J’ai pourtant essayé de lui parler, je l’ai prise dans mes bras, elle y a pleuré un soir mais n’a rien voulut me dire. C'était au début. Ce soir là j’avais respecté son silence pensant qu'il ne fallait pas la brusquer mais depuis… plus rien. Il y avait eu pourtant un moment où je m’étais dit que c'était fini, elle souriait, elle était bien, cela n’a duré que deux semaine, non moins, une dizaine de jours, quand "elle" était là… son âme sœur.
Combien de fois l’avais-je surprise, penchée sur son clavier pour masquer ses larmes ? Je ne les comptais plus… Et ces amis, ceux qui venez quelque fois ici, ceux avec qui elle sortait, ceux avec qui elle parlait, se rendaient-ils compte qu'elle leur mentait tous ? Je n’en ai pas l’impression. Il y en avait un qui faisait un peu la tête quelque fois et je la voyais souvent se pencher vers lui pour lui demander ce qui n’allait pas, il ne lui répondait jamais ce qu'elle aurait voulut entendre mais lui…faisait-il de même avec elle ?
J’ai lu une histoire qu'elle a écrite, c'était très triste et beau, elle racontait l’histoire d’un petit couple d’adolescent, la fille était triste mais ne le montrait à personne, elle portait un masque devant tout le monde, et son copain, lui, ne souriait jamais. Je crois que cette fille c'est elle, enfin juste pour le masque… Elle le met devant ses amis.
Je l’ai surprise un soir dans la salle de bain, je n’entendais plus de son, mise à par la radio, venant de la pièce, je commençais à m’inquiéter alors j’ai doucement ouvert la porte qu'elle avait la mauvaise habitude ne pas fermer à clé. Elle était là, devant la glace embuée, elle en avait essuyé qu’un tout petit bout, celui où elle pouvait voir ses yeux. Et elle les regardait, entourée dans sa serviette bleu, ses mains se rejoignaient sur sa poitrine, à l’endroit où les deux extrémité de la serviette se rencontraient. Elle avait le regarde livide et triste en même temps, je la regardais pendant presque cinq minutes sans qu'elle ne me remarque, elle devait être là à se regarder en face depuis plus longtemps et du y rester encore quand je me décidais à refermer la porte, ne sachant que dire mais sachant obstinément que si j’avais parlé elle aurait mis son masque pour moi aussi.
Elle sorti de là une vingtaine de minutes plus tard, en me croisant elle fit un petit sourire… Quel étonnement pour moi, elle ne m’en avait plus fait depuis bien longtemps, ceux qu'elle faisait quand ses amis étaient là je ne les prenais pas en compte car je les savais faux, mais celui là avait l’air sincère, et dans ce sourire je cru lire un silencieux "je suis désolée".
Après cela il lui fallut encore quelque jours pour retrouver un sourire constant, elle se remit à sortir de bonne grâce, se remit à éclater de rire, à manger et à me parlait.
Je n’ai jamais osé lui demander ce qu'il c'était passé pour qu'elle soit dans cet état pendant des mois et je ne compris jamais ce qui c'était passé ce jour là dans la salle de bain pour que tout s’y voit changé. Je me réjouissais surtout de son retour à elle-même, trop contente de la revoir me sourire pour écouter ma curiosité.