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Je t’aime ~ dis-le-moi encore ~ Je t’aime ~ Encore ~ Je t’aime ~ Enc… ~ Je t’aime je t’aime ~ Moi aussi mon petit ange, je t’aime… 

Satoshi ? Tu es là ? Pourquoi tu ne réponds pas ?Ma mère t’adore déjà ~ Tu crois ? En tout cas moi j’ai adoré tes parents, ils sont géniaux ! Ils m’ont mis tout de suite à l’aise et ton frère est adorable ! J’ai passé une excellente soirée ! Tu veux que je te dise encore un truc ? ~ Oui, va ~ Shinji Mizui, sache que je suis totalement heureux et ça… parce que je t’aime ~ Tu crois que tu m’aimes plus que moi je ne t’aime ? ~ Hum…oui ! ~ Ah oui ? ! Hey, attends ! Reviens ici !

Oh mon dieu qu'est-ce qui s'est passé ? ~ Les escaliers ~ Il est tombé j’ai tout vu ~ Il est mort ? ~ Appelez une ambulance ~ Il est si jeune ~ Je crois qu'il respire encore ~ Il était seul ? ~ Tu es là ? ~ Oh le pauvre ~ J’espère qu'il n’a rien de grave ~ Satoshi tu m’entends ? ~ Il a une commotion cérébral ~ Satoshi ? ~ Il est dans le coma ~ Satoshi ! ! ! 

Aiji se réveilla en sursaut, instinctivement il tourna la tête vers sa droite puis vers sa gauche, son amant n’était pas là, il se redressa rapidement, pris de panique et s’apprêta à sortir de son lit. Tout lui revint à l’esprit tout à coups et ses yeux, étincelant d’inquiétude la seconde d’avant, s’assombrirent et se vidèrent de toute lueur. C'était le même cauchemar depuis trois semaines, chaque soir il se réveillait en sueur, seul dans son lit et se rendormait totalement vide de sentiments. Ils étaient allé dîner chez les parents d’Aiji, il lui avait présenté Satoshi comme son compagnon, ses parents l’avaient beaucoup apprécié et Satoshi était vraiment ravie qu’ils l’acceptent dans leur famille. Après le dîner ils étaient sortis et s’étaient promener en ville, Satoshi était heureux, il rayonnait comme un enfant. Il s’était mis à courir mais il n’avait pas vu le grand escalier de la place principal.
Cela faisait trois semaines déjà que Satoshi était dans le coma.

Il se leva et, machinalement, il se prépara pour partir à la répèt. Ils avaient un concert ce soir, encore, il devrait écourter sa visite à l’hôpital, mais Kirie lui avait dit qu'elle resterait près de lui toute la nuit, elle n’avait pas cours le lendemain. Il se senti un peu apaiser à cette idée, il s’assit sur son canapé et prit son petit déjeuné devant la tv qu'il regardait à peine et qu'il écoutait encore moins. Kohta allait bientôt arriver, il ne savait pas pourquoi il lui avait proposer de l’accompagner, sans doute voulait-il qu'il ne soit pas trop seul. Aiji ne réalisait pas encore, tout ce qu'il sentait c'est qu'il était vide. Même quand il allait voir Satoshi il n’arrivait pas à faire bonne figure, tout le monde essayait de le faire penser à autre chose, Kohta et Takeo l’invitaient souvent à sortir, Jun passait chez lui le soir pour dîner, il amenait Kirito aussi mais quand Kirito n’était pas bien rien ne pouvait le faire changer d’humeur, il restait dans son coin, le visage aussi froid que pendant les séances photos. Le pauvre Jun essayait de rester joyeux mais face à deux iceberg ça ne devait pas être toujours facile, sous ses airs d’enfant fragile il était finalement très courageux, il devait vraiment beaucoup tenir à eux pour ne pas craquer.
Takeo les attendaient dans la voiture du blond, depuis l’accident ils étaient devenus inséparable avec Kohta, à moins que ça ne date d’avant cela, ils devaient sûrement le cacher. Alors qu’ils roulaient vers la salle de répétition, Aiji repensa au moment où ils avaient avoué au groupe qu'ils étaient ensemble. C'était à l’hôpital, le soir de l’accident, ils étaient arrivé ensemble mais personne n’y avait vraiment porté d’attention puis plus tard alors qu'ils se croyaient seuls ils s’étaient embrassé. Jun et lui revenait de la machine à café et Kirito, qui était parti fumer dehors, les avait rejoint devant la porte de la salle d’attente. Jun n’avait été surpris que pendant quelque secondes puis il avait sourit et s’était installé sur un fauteuil en demandant si ça faisait longtemps et si c'était sérieux, Takeo, un peu gêné avait répondu que ça durait depuis quelques mois et que c'était assez sérieux. Kohta était resté figé devant l’air ébahie de Kirito, comme un enfant qui vient de faire une bêtise, il attendait, là, ses yeux cherchant une réaction dans ceux de son frère. Aiji n’avait guère beaucoup réagit, il avait surtout regardé la scène sans y participer, il s’était assit à côté de Jun et avait écouté la voix presque tremblante du batteur répondre au guitariste. Puis Kirito avait attrapé son frère par le bras et l’avait entraîné hors de la pièce. Aiji n’avait eu aucun écho de ce qu’ils s’étaient dit, il avait juste apprécier la scène du retour de Kirito, il avait attrapé la main du batteur et l’avait serré de telle sorte qu’ils s’étaient retrouvé à quelques centimètres l’un de l’autre.
   - Si tu t’avises de lui faire du mal..
   - Je me tuerais moi-même si ça devait arrivé.
Kirito avait semblé satisfait de la réponse du batteur et l’avait prit dans ses bras. Sans plus autres commentaires de qui que ce soit ils s’étaient assit et ils avaient tous attendu silencieusement des nouvelles des médecins.

+

Pendant les répétitions ils étaient tous un peu froid les uns avec les autres, Kohta et Takeo ne se montraient pas trop proche quand ils étaient entouré, Kirito et Aiji restaient dans leur coin, seul Jun passait d’une personne à l’autre pour parler, Aiji le regardait faire, Jun arrivait à garder le sourire au dépens de tous, il était un peu le sourire de tout le monde. Aiji fut touché de voir qu’il essayé de leur remonter le moral, il eu soudainement une forte envie de le prendre dans ses bras. Il se leva et traversa la pièce, Jun, debout devant la batterie, discutait du dernier concert avec Takeo, il se retourna en entendant les pas précipité qui semblaient venir à lui et fut, la seconde d’après, enlacer par Aiji. Il ne comprenait pas mais il rendit son étreinte au guitariste, il la fit plus douce lorsque Aiji commença à hoqueter, il pleurait enfin. Jun n’avait pas su comment réagire face à Aiji, celui-ci n’avait pas pleuré une fois depuis l’accident, il était comme choqué, son visage froid, quand il parlait il n’y avait aucune émotion et, lui, dont la plus grande peur était de se retrouver tout seul, s’isolait souvent. Les jambes d’Aiji commencèrent à trembler, doucement il entraîna Jun au sol, le serrant toujours dans ses bras, Takeo se leva et les rejoignit devant sa batterie, il posa doucement sa main sur le dos du guitariste et le caressa. À l’autre bout de la pièce Kohta qui parlait avec Kirito s’interrompit, il fit un signe à son frère pour qu'il se retourne et découvre la scène qui se jouait à quelque mètres d’eux. Kirito tourna la tête vers les trois hommes assis par terre et se retourna, la tête basse, lui non plus n’avait pas versé une larme en apprenant l’accident de Satoshi, il n’était pas du genre à pleurer facilement mais le fait que son meilleur ami se retrouve plongé dans le coma depuis trois semaines faisait monter en lui un flot de larmes et de cris, qu'il retenait, même s’il ne savait pas pourquoi. Kohta se leva et tendit une main à son frère, il savait qu'il avait lui aussi besoin de craquer, le brun la saisit sans relever la tête et se laissa guider jusqu’à leur trois amis. Aiji se calma légèrement et se retourna pour faire face à Kirito qui s’était agenouillé derrière lui, il le regarda dans les yeux, de son regard embué par ses larmes il vu que le brun avait, lui aussi, besoin de se sentir entouré et il le pris doucement dans ses bras. Kirito s’agrippa à Aiji et cacha sa tête dans le creux de son épaule. Pas un son ne parvint aux autres mais tous savaient que les larmes du chanteur coulaient enfin.
Quelque minutes passèrent, Jun, Kohta et Takeo se sentaient un peu de trop, ils décidèrent de quitter la pièce pour laisser les deux autres hommes mélanger leurs larmes apaisantes. Ils s’étaient levé lentement sans trop de bruit, Kohta et Takeo avaient déjà presque atteint la porte alors que Jun, lui, avait mis plus de temps à se lever, lorsqu’il n’était encore qu’à demi debout il senti un main sur son bras. Kirito le regardait sous le visage d’Aiji, les yeux emplis de larmes, le regard suppliant, il lui murmura de rester. Aiji acquiesça de la tête et tendit sa main au guitariste qui se glissa près des deux hommes. Les deux autres partirent alors, ils reviendraient plus tard après avoir fumé, le concert de ce soir serait peut-être différent, Kirito et Aiji se montreraient plus joyeux, ils l’espéraient en tout cas, mais pour l’instant ils devaient les laisser seuls.

La répétition avait été arrêté assez tôt, Aiji souriait à nouveau et Kirito, qui lui n’arrivait toujours pas à sourire, se montrait pourtant moins froid. Ils avaient quatre heures devant eux avant le concert, Takeo rentra chez lui, il était extenué, il voulait dormir un peu, Kohta parti faire quelque courses, il rejoindrait son amant chez lui pour lui faire couler un bain bien chaud pour qu'à son réveil il puisse se relaxer avant le concert. Jun ne savait pas trop quoi faire de son temps libre, il serait sans doute retourné chez lui si Kirito ne lui avait pas demandé de venir faire les magasins avec lui. Aiji, lui, fila tout droit à l’hôpital, il voulait voir Satoshi à tout prix.
Il courait presque tellement il marchait vite dans les couloirs de l’hôpital, saluant au passage une infirmière qu'il voyait presque tout les jours, il arriva devant la chambre 230 et s’arrêta net, il toqua légèrement puis entra. Satoshi était allongé là, Aiji déposa sa veste sur une chaise et ouvrit la fenêtre puis il s’assit sur une chaise près du lit et déposa sa tête sur le torse du brun.
   - Bonjour mon ange, c'est bon de te voir. Le guitariste prit la main du brun et la caressa tout en regardant son visage paisible. J’ai craqué tout à l’heure dans les bras de Jun, ça m’a fait du bien, il marqua un temps d’arrêt puis repris, je vais aller mieux maintenant, tu verras, je vais redevenir le Aiji que tu aimes, je sourirais à nouveau à la vie, et surtout à toi, mon bel architecte, je te sourirais tout les jours jusqu'à ce que tu te réveilles et tu me souriras aussi, je voudrais revoir ton petit sourire espiègle, j’aimerais t’entendre me dire.. Je ne sais pas, n’importe quoi, j’aime ta voix, quelque fois elle peut être si douce qu'elle me fait frissonner. Il s’arrêta à nouveau et caressa les mèches de cheveux que Kirie mettait toujours devant ses yeux. Satoshi, je ne sais pas où tu es mais si tu t’y sens bien restes y tant que tu voudras, moi je t’attendrais toute ma vie s’il le faut… Et quand tu reviendras je serai là, rien n’aura changer, je t’enlacerai de toute la douceur et de tout l’amour que j’ai en moi ! Il déposa ses lèvres sur celle du brun et murmura encore. Mais n’oublie pas de revenir mon ange, s’il te plait, ne m’oublie pas.

+

La porte de la chambre s’ouvrit lentement, les yeux artificiellement bleu se firent triste l’espace d’une seconde puis reprirent un simulacre de joie.
   - Hey, salut grand frère ! Elle s’approcha du lit et déposa un baiser sur le front du jeune homme. Raa regarde moi la coiffure qu'ils t’ont fait, la raie au milieu, ça te va pas, ça fait jeune premier, beurk ! Attend je vais t’arranger ça ! Elle se pencha vers une table près du lit et attrapa un peigne. Là, voilà, comme ça t’es beau, avec les cheveux légèrement sur l’œil, comme Aiji.
Elle lui sourit, les yeux de Satoshi étaient ouvert ce matin mais son visage n’affichait rien, la lueur que Kirie essayait de cacher à tout le monde se raviva, elle n’arrivait pas à se faire à cette idée, mais paradoxalement, se faire à cette idée c'était accepté qu'il puisse ne jamais se réveiller, ça elle ne le voulait pas, alors elle souffrait simplement de ne plus avoir de réponse. Elle attrapa une chaise près du lit et s’y installa lourdement.
   - Je suis naze ! Hier soir j’étais à un concert de ton groupe préféré… non pas Luna Sea, Pierrot patate ! Hum quoique, faudrait qu'on se refasse un concert de Luna Sea une fois, tu crois pas, bon évidemment faudrait que le groupe se reforme… Elle se mit à rire, je raconte que des bêtises et je m’éloigne de ce que je voulais dire. Donc ! C'est Kirito qui m’a demandé de venir au concert, il m’a offert trois places pour que je puisse venir avec des copines, c’était sympa. Tu sais, depuis que… Sa bouche resta entrouverte mais aucun son n’en sorti, elle n’arrivait pas à dire ces mots. Euh, leur concert ne sont plus comme avant, enfin, comme la première fois où on y est allé tout les deux, tu te souviens, ils étaient tous plein d’entrain. Là, Kirito chantait mais ne jouait pas avec le publique, il était froid avec nous, enfin bon… à la fin du concert Kirito a demandé le silence à la salle et il t’a dédier ce concert. Il a dit qu'il y avait de cela un peu moins d’un an ils avaient tout les cinq rencontrés quelqu'un d’exceptionnel qui leur avait beaucoup apporté, un grand ami auquel ils souhaitaient de retrouver le chemin qui le guidera à nouveau vers ceux qui l’aiment… Tu aurais vu le beau Kirito, il était aux bord des larmes, c'était très touchant… Elle se pencha vers le visage de son ami, caressa sa joue avant d’y déposer ses lèvres, elle le regarda une seconde puis déposa sa tête sur l’oreiller, tout près de la tête de Satoshi. Kirito va mal tu sais, il n’essaye même plus de le cacher, elle murmurait plus qu'elle ne parlait, tu lui manques énormément, Aiji m’a dit qu'avant toi il ne se confiait à personne, sauf quelque rare fois à Aiji lui-même, tu as été l’une des meilleures choses qui lui soit arrivé… Et moi, même s’il ne devait plus rien m’arrivé de bien dans ma vie, je serais tout de même contente, car je t’ai connu et j’ai compté pour toi…
Elle passa son bras autour de ses épaules et se serra contre lui pour pleurer. La porte se referma doucement.

+

Ils étaient revenus une heure plus tard, ils n’avaient pas voulut déranger Kirie qui n’aurait sûrement pas voulut qu'on la voit pleurer. Jun était charger de veiller sur Kirito, bien sûr, personne ne lui avait dit de le faire, mais le guitariste prenait sa mission très au sérieux, il essayait de passer un maximum de temps avec Kirito car il savait qu'il supportait mal le coma du jeune architecte qui était devenu son meilleur ami. Lors de l’accident de Satoshi, Kirito s’était naturellement tourné vers Jun, il était toujours optimiste et cela rassurait le chanteur, c'était d’ailleurs une qualité qu'il partageait avec Satoshi, c'est pour cela que Jun avait pensé que le chanteur cherchait là une sorte de compensation. Mais à vrai dire, Jun aimait être proche de Kirito, il aimait que le brun se réfugie chez lui quelque fois pour passer la nuit à pleurer dans ses bras, non pas qu'il aimait le voir pleurer, mais il aimait sentir Kirito tout près de lui. Son regard envers Kirito avait changé depuis quelque mois, ou plutôt, il avait évolué, Jun avait eu, dès le début, beaucoup d’admiration pour lui puis ils étaient devenus bons amis et maintenant… Il ne savait pas, il savait que c'était plus fort que la simple amitié qu'ils avaient avant mais il n’arrivait pas encore à définir ce qu'il ressentait vraiment pour le chanteur. Jun, debout en face du lit regardait le chanteur, assit, murmurer à l’oreille de Satoshi, n’importe qui lui aurait dit de les laisser seul et c'est ce qu'il avait pensé et même essayé de faire mais lorsqu’il avait ouvert la porte pour partir une fois, Kirito lui avait demandé de rester, il ne voulait pas se retrouver seul avec Satoshi, ça serait trop dur pour lui. Depuis, tout les jours depuis plus d’un mois et demi, Jun accompagnait le chanteur à l’hôpital, il passait une ou deux heures à le regarder parler, parfois il devait lui raconter des bêtises car il riait en lui parlant, et quelque fois, il pleurait.
C'est dans ces moments passés à l’hôpital à le regarder que Jun avait été sur d’au moins deux choses sur ses sentiments pour Kirito ; quand le chanteur riait, et ça se faisait rare depuis l’accident de Satoshi, le cœur de Jun se réchauffait, il aimait plus que tout le voir sourire, et quand il allait mal, le guitariste avait la forte envie de le serrer dans ses bras. C'était même une envie constante, plus il passait de temps avec lui plus il avait envie de le sentir près de lui. Plus qu'une envie, c'était devenu un besoin.
La veille, le chanteur avait dédié le concert à l’architecte, tout le concert il s’était donné à fond mais il n’avait pas, comme à son habitude, joué avec le publique, il avait cependant enchaîné les fanservices, il s’était même montré chaleureux avec son frère alors que lors des concerts il ne l’approchait que très peu en temps normal. Depuis l’après-midi Kirito avait été à fleur de peau, Jun pensait qu'il allait sûrement craqué et que le concert serait annulé, mais il avait tenu à ce qu'ils ne l’annulent pas, il voulait vraiment dédié le dernier concert de la mini-tournée à Satoshi. Mais depuis la fin du concert Kirito n’avait plus rien dit, Jun sentait qu'il n’allait vraiment pas bien mais il ne savait pas quoi faire.
Le cœur du guitariste de serra, Kirito pleurait encore. Presque inconsciemment il avança vers le chanteur qui se retourna et sécha ses larmes, il planta ses yeux dans ceux du guitariste, il n’en pouvait plus, il se remit à pleurer, il secoua la tête de droite à gauche.
   - C'est trop dur, j’en peux plus Jun, je suis seul, je me sens si seul depuis qu'il est parti et il ne reviendra pas je le sais, il ne veut plus me revoir, il…
Kirito ne put finir sa phrase, Jun lui avait attrapé la tête des deux mains et avait écrasé ses lèvres sur les siennes. Ils se séparèrent légèrement mais Jun ne s’arrêta pas, il donna un second baiser au chanteur, puis un troisième, Kirito se laissait faire, trop étonné de ce qui se passait pour réagir, d’ailleurs quelle réaction aurait-il pu avoir, il attendait cela depuis si longtemps qu'il n’aurait jamais pu se défaire de ces lèvres. Lorsqu’il senti la langue de Jun caresser ses lèvres, il ouvrit légèrement la bouche pour lui laisser le passage. Dans un gémissement de Kirito les langues ses caressèrent enfin, ils respiraient tout les deux difficilement mais ils ne voulaient pas s’interrompre. Ils se séparèrent malgré tout, Jun s’agenouilla devant Kirito qui n’avait pas bougé de sa chaise, le cœur de Kirito se calma doucement, il sécha les dernières traces des larmes que Jun avait fait disparaître, il n’osa pas regarder le guitariste, il voulait savoir pourquoi il avait fait cela mais la peur de ne pas avoir la réponse qu'il voulait l’en empêchait. La main du guitariste vint caresser la joue du brun, sans vouloir il posa enfin ses yeux sur l’homme face à lui
   - Pourquoi ? La voix de Kirito était enfermé dans ses larmes, dans la douceur de la main de Jun posée sur lui et dans celle du souvenir de ses lèvres sur les siennes, sa question fut tel un murmure. Jun lui sourit tendrement.
   - Tu disais n’importe quoi, il fallait bien que je t’arrête, Kirito sourit mais la seconde suivante son cœur se serra douloureusement, ce n’est que pour ça ? Puis… continua le guitariste, il baisa les yeux et la tête, je… il prit une inspiration et releva la tête. J’en avais envie… Souffla-t-il, Kirito resta sans voix, pendant toute ces années, il s’était imaginé un nombre incalculable de fois qu'il l’embrasserait mais il n’avait jamais osé penser que Jun pourrait le faire de lui-même et encore moins qu'il lui dirait qu'il en avait envie. Jun ne voyant aucune réaction continua. Tu dis que tu es seul mais c'est pas vrai Kirito, il attrapa la main du brun, moi je suis là, je sais que je ne pourrais jamais remplacer Satoshi mais je voudrais tellement…Sa voix fut étouffer par son émotion, il resta les yeux presque suppliant à regarder le brun qui ne savait pas quoi dire, qui ne comprenait pas. Jun passa une main sur le visage du chanteur qui ferma les yeux pour profité de la douceur de la caresse, puis il rouvrit les yeux pour faire face au guitariste souriant. J’aimerais être tellement plus qu'un ami pour toi, j’aimerai que tu puisses… m’aimer… comme je t’aime…
La voix de Jun était emplie d’émotion, légèrement tremblante, il ne se l’était jamais avoué auparavant mais il savait que ce qu'il venait de dire était ce qu'il ressentait au plus profond de lui, il voulait Kirito et personne d’autre. Le chanteur glissa de sa chaise pour se retrouver face à face avec Jun, il attrapa ses deux mains et les serra dans les siennes.
   - Comment tu peux croire que je ne t’aime pas ? Jun balbutia quelques mots incompréhensible, il n’en revenait pas de ce qui était entrain de se passé entre lui et Kirito. Le brun ne quittait pas des yeux le guitariste rougissant. Ça fait des années que je voulais te le dire mais jamais je n’aurais cru que tu puisses répondre à mes sentiments. Jun je… si tu savais comme je t’aime ! Je t’aime !
Le regard de Jun scintilla de joie, quand il avait rencontré le chanteur il avait à peine osé espérer devenir son ami et huit ans plus tard il lui avouait qu'il l’aimait depuis des années. Il approcha son visage pourpre de Kirito qui l’enlaça d’un bras et ils échangèrent un long baiser passionné. Jun repensa, l’espace d’une seconde à ce que lui avait dit le chanteur, cela faisait des années qu'il l’aimait, combien de temps ? Et comment avait-il pu ne pas s’en rendre compte ? Il réalisa soudainement que depuis toute ces années il faisait souffrir sans même le savoir, il serra plus fort le chanteur en se promettant de ne plus jamais lui faire versé une larme.
Les yeux de Satoshi se refermèrent doucement.

+

Au contraire de Kirie qui comptait chaque jour sur un calendrier, Aiji ne s’était pas rendu compte que soixante seize jours s’étaient déjà écoulés depuis que Satoshi avait eu son accident et qu’il était dans le coma. Un coma si léger qu’il arrivait que Satoshi ouvre les yeux, ses pupilles réagissaient normalement et il suivait du regard les mouvements devant lui, il réagissait même aux voix. Mais sans rien dire, ses yeux, même ouverts, n’exprimaient rien, toujours inerte, le visage froid, le fait qu’il ouvre les yeux étaient peut-être plus dur à supporter encore car on avait l’impression qu'il était là, mais ce n’était qu'une illusion, son corps seulement était là, son esprit lui n’y était pas. Aiji venait pourtant tout les jours à l’hôpital, il arrivait, souriant, disant bonjour à toute les infirmières qu’il croisait, il ouvrait doucement la porte de la chambre, le cœur battant, il espérait voir Satoshi assit sur son lit, Kirie assise en face de lui, ils parleraient tout les deux ou du moins Kirie parlerait car elle aurait plein de chose à lui raconter, et Satoshi se lèverait en entendant la porte s’ouvrire et se jetterait dans ses bras, il serait enfin sorti de son coma. Mais la même vu se présentait à lui chaque fois, Satoshi était allongé bien au centre du lit, les couvertures replier sous ses bras, une main sur son ventre et l’autre reposant le long de son corps, ses cheveux étaient coiffé avec soin par l’infirmière qui s’occupait de lui, Aiji préférait le voir avec les yeux clos, ça donnait l’impression qu’il dormait. C'était le cas aujourd’hui, alors il répéta les mêmes gestes ; il posait sa veste sur la chaise près de la porte, regardait Satoshi, allait ouvrir la fenêtre, regardait dehors puis il se retournait vers le brun, il prenait une grande inspiration et s’approchait enfin du lit. Comme toujours, il prit une chaise et la déposa à côté du lit, il se pencha sur le brun, dégagea légèrement une mèche de son front pour y déposer ses lèvres, il restait là quelque seconde, parfois il lui faisait un sourire et s’asseyait et commençait à lui raconter sa journée mais le plus souvent son visage restait près de celui de Satoshi, il le regardait, ne pouvant cacher sa tristesse puis il déposait ses lèvres sur les autres, inertes, n’offrant aucune réponses, il caressait son visage et s’asseyait enfin. Aujourd’hui quelque larmes s’étaient échappées de ses yeux alors que ses lèvres avaient rencontré celle de Satoshi, il s’allongea près de lui, il mit le bras de Satoshi autour de lui puis chuchota à son oreille.
   - Je ne sais pas si tu t’en souviens, une fois je t’attendais au studio après une répète, tu m’avais dis que tu viendrais un peu plus tard parce que tu avais un travail à finir. Quand tu es arrivé j’avais la tête posé sur la table, j’étais un peu fatigué mais je ne dormais pas. J’ai entendu la porte s’ouvrire et mon cœur s’est tout à coups serrer. Tu avançais lentement et plus je te sentais avancer vers moi plus j’étais rempli de douceur, mon cœur s’est emballé, j’avais l’impression que l’air se faisait oppressant mais c’était si doux… Puis quand tu es passé tout près de moi j’ai cru sentir comme de l’air chaud qui m’entourait, ça m’a fait frissonner, c'était tellement intense pourtant tu ne m’avais pas touché, tu n’avais rien dit mais je savais que c'était toi. Tu t’es agenouillé à côté de moi, tu as posé ta main sur mon dos que tu as caresser et là tu t’es approché de moi et tu as chuchoter mon prénom en caressant mes cheveux. Je n’arrivais plus à respirer tellement mon cœur battait vite… Tu sais, par ta seule présence tu arrives à me calmer, tu dégages une telle douceur que même les yeux fermés je peux sentir ta présence… Le guitariste caressa d’une main la joue du brun et se releva doucement pour se mettre face à lui. Satoshi… Tu me manque tellement, j’ai l’impression que mon cœur est froid depuis ton accident, plus rien n’a d’importance que l’espoir de te revoir me sourire un jour. Une larme tomba sur le visage de Satoshi. Je t’ai dit une fois que, où que tu sois, si tu étais bien tu pouvais y rester tant que tu voulais… J’ai menti, je ne veux pas que tu y restes, tout ce que je veux c'est que tu me reviennes, tu es peut-être avec tes parents là-bas, c'est peut-être pour ça que tu ne veux pas revenir maintenant… Mais… Satoshi je n’en peux plus de ne plus avoir ton amour à moi seul, je veux que tu me serres dans tes bras, que tu me parles, je veux ta douceur, tes éclats de rire… Mon ange, je veux que tu m’aimes à nouveau…
Le guitariste éclatât en sanglot, il posa sa tête sur le torse du brun et laissa libre court à ses larmes, il s’agrippait à lui comme un enfant qui quitte pour la première fois sa mère un jour de rentrée, il s’efforçait de toujours être souriant et il arrivait à être sincère dans beaucoup de ses sourires mais il lui arrivait aussi de craquer mais ne le faisait que dans les bras du brun. Il se lâchait totalement même s’il savait que Satoshi n’aurait pas aimé le voir ainsi. Il senti sur sa nuque un main qui le caressait légèrement et une voix douce murmurer.
   - Ne pleure pas mon amour, je suis là…

+.+.+.+

Finit ? Pas encore tout à fait ^^

Epilogue

Une meilleure fin a proposé?... Et si vous attendiez le facteur ?