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Too Late…

 -   “Il est des envies, comme celle de Shizuko, qui sont si fortes que tout le reste semble, face à cela, totalement fade, les simples plaisirs de la vie n’ont plus de goût et même tous les petits plus n’ont plus de saveur. Ce genre d’envies tourne souvent à l’obsession et se rapproche un peu plus de la folie au fur et à mesure que l’objet du désir s’éloigne. Comment vivre son obsession quand celle-ci se trouve être tournée vers une personne d’un autre pays où on ne peut aller, quand cette personne est une personne célèbre impossible à approcher ? La vie de fan n’est pas facile, mais elle en devient impossible lorsque l’on croit que la célébrité à besoin de nous autant que nous d’elle.” Le vieil homme repose le livre sur la table et ôte ses lunettes. Bien, maintenant, si vous avez des questions pour Mademoiselle Kobayashi...Oui madame ?
 -    Est-ce un roman autobiographique ? Tous les journalistes se mettent à rire, elle sourit légèrement et s’éclaircit la gorge.
 -   Non. Je dois néanmoins avouer que j’admire particulièrement quelques artistes.
 -   On peut avoir des noms ? Réplique instantanément un jeune homme assit sur la gauche.
 -   Oh, il me serait impossible de ne vous en citer que quelque uns, j’aime beaucoup de chose, j’ai mon petit préféré dans chaque genre d’art que je connais.
 -    Oui vous là-bas en rouge.
 -    Vous écoutez beaucoup de musique comme votre héroïne ?
 -   Oui, je dois dire que de ce côté là j’ai prit de moi. Cela dit, je ne pense pas réellement pouvoir inventer un personnage sans qu’il n’ait aucune part de moi, même inconsciente.
 -   Alors inconsciemment vous pourriez tuer pour une passion ?  Le rire de tous fuse à nouveau dans la petite salle.
 -   Qui sait ? ! Je suis quelqu'un qui me passionne pour beaucoup de chose, mais mes passions sont éphémères, mais si un jour je trouve la grande passion de ma vie… Je ne sais pas de quoi je serai capable. Me permettez-vous de vous poser une question jeune homme ?
 -   Oui bien sûr.
 -   Que seriez-vous prêt à faire pour avoir ce dont vous rêvez depuis toujours ?
 -   A vrai dire je ne sais pas trop.
 -   Voyez. On ne peut pas savoir ce dont on est capable face à ce genre de situation tant qu'on y est pas confronté. Shizuko ne s’imaginait sans doute pas pouvoir faire tout ça avant de se retrouver le couteau entre les mains. Comme on le dit, l’amour peu amener à faire de drôle de chose. La passion est un amour fort et intense, en somme c'est quelque chose d’encore plus fort que l’amour alors il peut conduire à faire des choses encore plus folles. Le jeune homme hoche la tête et se met à écrire rapidement sur son carnet. Une main se lève près de lui.
 -   Oui, à vous mademoiselle.
 -   Vous préparez un nouveau roman ?
 -   Non, pas dans l’immédiat, je vais prendre quelques vacances pour avoir un nouveau souffle d’air et faire germer de nouvelles idées.
 -   Vous allez voir des amis ?
 -  Sans doutes oui, il y en a que je n’ai pas beaucoup l’occasion de voir en temps normal, ça serait l’occasion.
 -   Quelqu'un de connu peut-être ?
 -   Vous voulez sans doute parler de cette rumeur qui dit que mon petit ami ferait parti d’un groupe de musique célèbre.
 -   Oui, il s’agirait de Jun, un des guitaristes de Pierrot.
 -   Bien, il est temps de répondre à cette question, n’est-ce pas Takayuki ? L’homme à sa gauche hoche de la tête, tous les journalistes se préparent à la grande révélation qu'ils attendaient depuis longtemps. Je connais Jun’ichi, en effet. Un murmure se propage dans la salle. C'est un homme que j’apprécie réellement, il a très bon cœur et malgré sa célébrité il est resté très simple. Mais… Le silence s’installe. Ce n’est qu’un ami, enfin… C'est très réducteur, je le considère en fait comme mon meilleur ami. Une seconde vague de murmure se propage dans la pièce. Takayuki se lève.
 -   Je vous remercie d’être venu, Melle Kobayashi à beaucoup à faire, nous allons donc prendre congés. La jeune femme se lève à son tour et salue le groupe de personnes.

+

Salut ! Vous êtes bien chez Mam'zelle Kobayashi comme ils disent, Megumi pour les intimes, je ne suis pas là pour le moment, je dois être entrain de taper un texte, faire des recherches ou alors je vous fais croire que je bosse alors qu’en fait je me la coule douce… Mais surtout le dites pas à mon agent d’édition ! Quoi qu'il en soit, laissez-moi un petit message et je vous rappellerais quand j’aurais le temps !
Le répondeur fit son bip assourdissant, elle n’avait pas entendu son téléphone sonner parcontre ce bip avait réussit à la réveiller. Elle tendit une oreille pour entendre la voix qui sortait de l’horrible machine. Elle sourit, elle aimait bien cette bestiole finalement, ça lui rappelait tout ces films américains où les protagonistes entendent, du répondeur, le message de leur vie.
 -   Salut c'est Jun. Alors comme ça on m’apprend par la presse que tu viendrais peut-être me voir ? Fais attention, si on commence par se parler par presse interposée on va prendre la grosse tête. Elle sourit et sauta hors de son lit.
 -   Coucou coucou, je suis là !
 -   Ah ! Elle était essoufflée, il se mit à rire, désolé de t’avoir réveillé, moi j’étais parti pour taper la discute avec ton répondeur.
 -   Je sais que j’ai une voix sexe sur mon message mais bon, tu sais, ça sert à rien d’essaye de le draguer, il te répondra jamais. Le brun éclata de rire.
 -   Pourtant… Elle se mit à rire à son tour.
 -   Oui bon, t’as comprit quoi ! Les deux partirent dans un fou rire, une fois calmée elle reprit, je comptais t’appeler ce matin justement pour voir si on pouvait se voir aujourd’hui.
 -   Ben écoute, je suis au studio toute la journée avec les autres, tu pourrais venir, je pourrais te présenter tout le monde.
 -   Euh, je voudrais pas déranger, si vous êtes en studio pour bosser…
 -   Non, non, t’en fait pas, en ce moment on discute surtout d’un nouvel album, on bosse pas vraiment, on est presque en vacances, on se voit presque pour le plaisir.
 -   Tes “presque” sont bizarrement placés je trouve.
 -   Oui je sais, c'est qu'en fait on parle surtout de n’importe quoi puis quelque fois y’en à un qui place un truc par rapport au boulot.
 -   Ah d’accord…
 -   Donc tu passes cet après-midi ?
 -   Ben oui pourquoi pas.
 -   Et ce matin tu vas faire quoi ?
 -   Déjà je vais peut-être m’habiller parce que là il fait un peu froid. Il se mit à rire.
 -   Ben écoute, là il est 8h30, on a rendez-vous à 10h30 au studio avec les autres, tu pourrais venir ce matin déjà.
 -   Euh ben, oui pourquoi pas. J’avais pas réalisé…T’en as des heures pour appeler les gens toi, c'est dingue ! Il rit légèrement. Hum… t’as prit ton petit déjeuné déjà ?
 -   Non pas encore.
 -   Rendez-vous comme d’hab dans une demi-heure alors ?
 -   Oui tiens, pourquoi pas, ça fait longtemps que j’ai pas prit mon petit dèj avec une fille.
 -   Ah Jun ! Si tu me lances si tôt sur des allusions tu vas t’en prendre toute la journée !
 -   J’ai rien dit ! Elle eut un rire franc.
 -   Aller va Ichi, on se voit tout à l’heure.
 -   Oui, à toute !


+

La presse pensait sûrement qu'elle n’avait pas dit vrai, qu'elle, simple auteur de deux romans, ne pouvait pas être la meilleure amie du guitariste du grand groupe Pierrot. Elle ne voulait pas leur expliquer toute leur amitié, leur dire à quel point elle tenait à lui, elle ne voulait pas leur dire le nombre de soir qu’ils avaient passé dans les bras l’un de l’autre pleurant leurs malheurs respectifs, elle ne voulait pas qu’ils sachent que c'était même plus fort que tout ça. Leur conversation de ce matin avait sonné comme les retrouvailles de deux stars qui auraient repris contact parce que l’une avait vu que l’autre parlait d’elle dans le journal. Ça l’avait mis légèrement mal à l’aise sur le coups mais elle n’avait rien laissé paraître car ce n’était qu’une impression. Avant ce matin les deux jeunes gens ne s’étaient pas vu depuis deux jours seulement.
Ce matin… Pas de retrouvaille de stars, pas de bonjours malsains, “Me-chan” avait simplement retrouvé “Ichi” pour passé la journée avec lui, comme elle l’avait fait très souvent avant ça et comme, elle l’espérait, ils le feraient encore de nombreuses fois. Elle appréhendait, cependant, la rencontre avec le reste du groupe, cela faisait près de sept ans qu’elle connaissait Jun et durant toutes ces années elle n’avait fait que croiser quelque rare fois les autres musiciens et le chanteur. Pour les anniversaires du guitariste, par exemple, soit il les passait en tournée, soit elle était en déplacement, soit il ne faisait une fête qu’avec elle, et pour d’autre occasion les mêmes choses se produisaient. Au début elle en avait été peinée, elle aurait voulut rencontrer les autres membres depuis longtemps mais au fur et à mesure des années elle n’avait plus porté d’attention à cela, c'était devenu comme deux mondes qui n’étaient pas fait pour se réunir. Mais du fait de cette séparation en deux mondes distingués, les autres membres du groupe étaient devenus, aux yeux de la romancière, tel des mythes, elle connaissait Jun, certes, mais les quatre autres hommes étaient, pour elle, ces personnes inaccessibles qu'on voit à la télé et dans les magasins, ces gens qu’on rêverait de connaître mais qu'on arrive pas à approcher. Megumi avait finit par se dire qu’ils étaient finalement comme des personnages de ses fictions, des êtres imposant par leurs caractères mais pas fait de chair. Elle avait parlé de cette peur au guitariste ce matin mais elle-même la savait irrationnel, Jun lui avait maintes fois fait l’éloge des qualités de chaque membre du groupe, elle les connaissait bien au fond, elle le savait, mais, rencontrer quelqu'un qui ne vit que dans votre imagination, trouble plus que de raison.
C'est la peur au ventre, la tête pleine de scénarios catastrophiques et les jambes tremblantes qu'elle avait suivit Jun dans les couloirs du studio, tenant sa main dans la sienne, le guitariste se voulait rassurant, il ne disait mot. N’importe qui lui aurait encore rappelé à qu'elle point Kirito et Aiji ne ressemblait pas aux images qu'ils donnaient d’eux dans la presse, il ne lui redit pas le nombre de fois où Takeo l’avait écouté quand il allait mal et il ne lui répéta pas cette histoire avec Kohta, quand celui-ci s’était mis à le poursuivre dans toute la ville quand, dans une dispute du groupe le guitariste s’était juré de quitté les quatre hommes pour repartir chez lui et ne plus jamais revenir. Quand ils arrivèrent près de la porte Jun hésita un moment, il ne savait pas trop s’il devait s’arrêter et lui dire qu’ils étaient arrivés ou s’il devait entrer sans la prévenir. Il la regarda un moment, elle avait les yeux partout sauf devant eux, elle était impressionnée par le studio semblait-il, il décida de la prendre au dépourvue.
Elle avait détourné le regard une seconde et celle d’après elle s’était retrouvé les yeux plongés dans un regard troublant, intensément brun, des mèches blondes cachaient légèrement un œil mais le sourire qu’elle vit dans ce regard lui fit un pincement au cœur comme elle n’en connaissait qu’avec une seule personne. Elle cligna des yeux et réalisa enfin. Elle était là, devant eux, Kirito saluait Jun à côté d’elle, il y avait peu de temps qu'il avait les cheveux blonds avec quelques mèches noires, elle n’arrivait pas à s’y faire dans les magasins mais à le voir de si près elle trouva que ça lui allait bien finalement. Il s’approcha d’elle et lui tendit sa main qu'elle serra machinalement, tout se déroulait devant les yeux de la jeune femme sans qu’elle n’y participe réellement, du moins c'était l’impression qu’elle avait. Takeo s’était levé et lui avait serré la main, de même que Kohta puis Jun avait posé sa main dans son dos et l’avait dirigé à deux pas de là, face à Aiji. Jun n’avait pas menti, Aiji donnait de lui une image très froide, il n’avait pratiquement aucune émotion sur les photos qu’elle avait vues de lui, mais là, il souriait. Il avait cette lueur de douceur et d’innocence dans les yeux, un sourire magnifique et dans un rapide regard elle vit même de la timidité.
 -   Aiji, je te présente Megumi.
 -   Kobayashi, ne ? Dit-il d’une voix emprunte de légère timidité et de fascination. La jeune femme en fut troublée, comment connaissait-il son nom ?
 -   Euh oui, répondit-elle d’une voix tremblante. Les yeux du guitariste s’illuminèrent soudainement.
 -   Je te connais, enfin façon de parler. Dit-il timidement, cette lueur dans ces yeux lui rappelait un regard du passé, ça lui provoqua un léger pincement au cœur.
 -   Euh comment ça ? Balbutia-t-elle.
 -   J'ai lu tes romans.
 -   Ah ! Souffla-t-elle en riant, comme rassurée.
 -   T’écris des romans ? La jeune femme se retourna vers la voix du batteur lui avait-il semblé, il lui fallut deux secondes pour revenir dans leur monde et répondre à la question. Le regard du guitariste l’avait mis dans tout ses états, il s’en dégageait une telle douceur, peut-être même cette passion qu’elle connaissait si bien, elle ne pouvait pas rester stoïque face à cela.
 -   Euh oui, juste deux en fait pour l’instant.
 -   Ça c'est ceux qu'on était publié, renchérit Jun, elle a écrit des tonnes d’histoires et je suis sûr qu'en ce moment y’en à une qui te trotte en tête. Elle sourit.
 -   Oui mais c'est vraiment qu’un truc de base, j’ai rien de construit. Kirito s’assit à  la grande table et invita, d’un geste, la jeune femme à en faire autant.
 -   Raconte-nous un peu tout ça. Ce geste presque cérémonieux illumina son regard, Kirito était un être assez exceptionnel pour Jun et comme elle ne le connaissait que vu par le guitariste, elle l’avait, comme lui, tout de suite admiré. Elle prit alors place à la table, suivit du reste du groupe.
 -   Bien, en fait là j'ai juste envie d’écrire sur une orpheline, une violoniste sans doute. Jun se mit à rire.
 -   Je me demandais quand t’allais en parler. Elle ne lui sourit qu'en réponse, puis il expliqua. Elle adore les violonistes, enfin son instrument favori c'est le violon. Je pensais qu'elle allait en parlé dans son premier roman mais finalement ça a pas été ça…
 -   La petite fille entend des accords de violon à un moment dans “Contes d’enfants pour une fée”. La voix douce d’Aiji avait interrompu l’autre guitariste qui arrêta son regard sur lui, son visage fut soudainement triste, la jeune femme ne le remarqua pas, elle aussi avait posé son regard sur Aiji, assit à côté d’elle, elle fut touché de voir qu’il connaissait si bien ses livres, elle ne pensait réellement pas que quelqu'un puisse en connaître des détails. Elle voyait encore cette popularité d’un mauvais œil, elle n’y croyait pas, elle pensait que d’ici son prochain livre plus personne ne la lirait.
 -   “Contes d’enfants pour une fée” ? Interrogea le bassiste.
 -   Oui c'est mon premier roman.
 -   Conte de fées pour les enfants ? C'est de la que vient le titre ? Elle acquiesça de la tête au blond en face d’elle. Ça raconte quoi ? Elle croisa ses doigts avec ceux de son autre main et se redressa légèrement sur sa chaise.
 -   C'est une petite fille qui vit dans une famille où tout va mal, le père est alcoolique et bat tout le monde à la maison, la mère ne s’occupe pas d’elle, son grand frère n’est pratiquement jamais là. Megumi desserra brusquement ses mains et s’affaissa dans sa chaise, elle n’était pas en conférence, elle pouvait se relaxer ici, c'était le sourire de Jun au bout de la table qui lui avait dit. Pour s’évader de tout ça, continua-t-elle, elle a un livre. On ne sait pas d’où il sort, quand elle le lit elle devient une fée qui apprend à connaître la vie en lisant des histoires d’autres enfants, quelque fois elle ne fait que les lire, quelque fois elle y participe, elle se veut rassurante pour les autres enfants et elle les aide quand elle peut. Elle finit par s’y perdre totalement.
 -   Elle meurt ? Demanda le batteur près du bassiste.
 -   On ne sait pas trop, répondit Aiji, elle croit réellement devenir cette fée, elle finit par confondre réalité et imaginaire. Je vais pas tout te raconté non plus, je te passerais le bouquin si tu veux. Mais en tout cas, moi ce que j’ai apprécié c'est que tout le récit est fait à travers les yeux de la petite fille,  des scènes terribles sont décrites avec des mots simples, elle ne comprend pas forcément ce qu'elle voit et la manière dont elle l’interprète est si pure que ça paraît évident. A chaque instant on sent la douceur de cette petite, son incompréhension du monde mais l’envie de l’amélioré parce que même si elle ne comprend pas tout ce qui se passe chez elle, elle sait que ça ne devrait pas être comme ça. Kohta sourit et le batteur se mit à rire.
 -   Ben toi on voit que t’as bien aimé ce livre. Aiji sourit puis baissa sa tête cachant son visage rougissant derrière ses cheveux décolorés.
 -   Et le deuxième ? Demanda Kirito. Il avait un charisme impressionnant, au bout de la table, assit droit, le visage légèrement froid, il tenait là tout son rôle de leader.
 -   C'est le bouquin que je t’ai passé la semaine dernière, “So before I end my day, Remember…”, dit tranquillement Jun.
 -   Ah ! Un sourire se dessina enfin sur le visage du chanteur, j'ai commencé à le lire, mis à part au début quand elle pleure sur la chanson après le ton paraît assez froid, ça a l’air plutôt loin de ton premier livre.
 -   Oui, c'était pas vraiment voulut, j’écris mes histoires comme elles arrivent, je cherche pas à entrer dans un genre précis.
 -   C'est bien, dit joyeusement Kohta, ça prouve que tu peux écrire de tous, je pense que ça te mènera loin. Il fit un clin d’œil à la jeune femme qui rougit légèrement en souriant.
 -   Et avec Jun vous vous connaissez d’où ?
 -   Euh d’un café où j’étais serveuse. La jeune femme se tourna vers le chanteur qui avait soudainement l’air d’un enfant qui apprend de nouvelles histoires qu'il racontera ensuite à tout ses amis.
 -   C'était juste quelque semaines avant qu'on se rencontre toi et moi, continua Jun, j’allais presque tout les jours à son café, un jour on a commencé à discuter et depuis on s’est plus lâché ! Elle est un peu le sixième membre du groupe pour moi. Megumi se mit à rire, Takeo hocha  une tête acquiesçante.
 -   Oui c'est vrai qu'il manquait quelqu'un dans le groupe, une bonne romancière c'est tout ce qui nous fallait…
 -   Tu insinues que mes textes sont pas bons ? Le ton de Kirito fut froid mais tout le monde senti que ce n’était que de l’humour.
 -   Non Ô grand Kirito, je n’oserai jamais ! Takeo s’inclina, sa tête touchant presque la table. Tout le monde se mit à rire.
 -   En tout cas je suis ravie de te rencontrer, reprit alors Kirito qui se tourna vers la jeune femme, Jun m’avait déjà parlé de toi et j’avais hâte de voir si tout ce qu'il disait été vrai. Elle se mit à rire.
 -   Déçu ? Il lui fit un clin d’œil.
 -   Pas le moins du monde, je suis même étonné de voir à quel point tu ressembles à Jun, tu m’as l’air de quelqu'un de très bien et je pense que je pourrais facilement beaucoup t’apprécier.
Kirito avait ce mérite, de dire ce qu'il pensait des gens, en face. D’après ce qu'elle savait de lui, par les propos de son ami, s’il disait à quelqu'un qu'il serait possible qu'ils deviennent amis c'est que ça deviendrait effectif très rapidement et avoir près de soit un ami aussi loyal que Kirito ne pouvait être qu’une bénédiction pour les gens. Elle fut très touché de cet accueil, elle ne s’attendait pas à ce qu'il soit aussi bon et elle s’attendait encore moins à être aussi à l’aise avec eux tous. Mais la plus grande surprise de cette rencontre fut qu’il y ait dans le groupe quelqu'un qui ait lu ses livres et les ait réellement appréciés. Aiji la troublait légèrement, elle ne savait pas trop comment réagire face à lui, elle se rendit compte le soir dans sa chambre en repensant à cette journée qu'elle avait, avec lui, rencontré son premier fan et que finalement ça n’avait rien de malsain, ça la pousserait sûrement à plus en savoir sur le guitariste, puis hormis le fait qu'il soit fan d’elle, elle le trouvait vraiment très touchant, il avait en lui quelque chose de pur et de doux qui ressemblait beaucoup à cette autre personne.

+

C'est l’histoire d’une jeune fille, élevée au sein d’une famille très religieuse, entourée presque constamment de sa famille, le monde extérieur n’est qu’imagination pour elle. Pourtant un soir elle s’est laissé tenté à y pénétrer, elle s’est laissé charmé par un bel étranger et s’est retrouvé le lendemain, seule, sale. Partie se cacher de honte, on ne la revit qu’un an plus tard. Personne ne soupçonnait alors que de son corps d’adolescente était née une petite fille, que de ses fines mains elle avait abandonné l’enfant devant une église catholique, que de ses yeux étaient venu son prénom. Namida. Par les larmes versées de devoir la laisser, par celle de l’enfant qui ne coulèrent pas, comme s’il savait déjà que telle était sa destiné, par celles qui couleraient à jamais dans le cœur de sa mère, c'est ainsi qu'elle décida de ne donné à l’enfant que son prénom, pour lui faire porté le fardeau de sa naissance autant que la peine de devoir la perdre.
 -   Ah ! ! ! C’est nul ! La jeune femme éloigna sa chaise du bureau, porta ses mains à sa figure et se frotta les yeux en balançant sa tête en arrière. J’arriverai à rien avec ça ! Elle se leva alors et se dirigea vers la cuisine.
Elle revint quelques minutes plus tard avec des tartines de confiture, une serrée entre ses dents, deux autres dans ses mains. Elle prit son ordinateur, le posa sur la table basse de son salon et s’assit sur le bord du canapé.  Elle regarda le coin de son écran, elle avait retiré l’heure, elle leva alors la tête pour voir celle qui brillait dans le peu de lumière qu'elle avait mis dans la pièce, il n’était que vingt heure, elle s’affala alors totalement dans son canapé. Elle n’ y avait pas vraiment porté d’attention, elle avait enlevé l’heure de son ordinateur, et quand elle le faisait c'était pour se plonger entièrement dans ce qu'elle écrivait. Mais aujourd’hui, et depuis trois jours, ce n’était pas tant pour ne penser qu'à ce qu'elle écrivait, c'était surtout pour ne pas penser à autre chose. D’ailleurs comme elle l’avait dit à la presse, elle était en vacances, elle ne travaillait pas vraiment, ce qu'elle écrivait ne donnerait sûrement jamais de romans mais elle aimait écrire des petites histoires comme ça, sans trop de but. Ça lui remplissait l’esprit et paradoxalement ça lui permettait aussi de se le vider, quand elle écrivait elle ne pense plus à elle-même et c'est ce dont elle avait besoin en ce moment.
Le soudain bruit de la sonnerie de l’entrée la fit sursauter, elle se leva, exaspérée, elle n’aimait pas trop qu'on la dérange dans ces moments là. Elle baissa rapidement le volume de la chaîne stéréo et alla enfin ouvrire la porte.
 -   Salut !
Jun avait un immense sourire, le cœur de Megumi fit un bon dans sa poitrine, elle lui rendit un sourire comme elle avait l’habitude d’en faire quelque fois, un peu faux mais avec un fond sincère. Elle le serra rapidement dans ses bras pour lui dire bonjour et reparti au salon, le laissant fermer la porte derrière lui. Il venait souvent, il n’y avait plus trop de civilité à faire, s’il avait soif il se servait, s’il voulait quelque chose il le prenait. Jun accrocha sa veste au porte manteau près de la porte, se déchaussa et suivit la jeune femme dans son salon. Elle s’était déjà affalé sur le canapé, venait de refermer son ordinateur et avait remit plus haut le son de la musique.
 -   Je te dérange peut-être ?
 -   Non non, elle lui fit signe de s’asseoir à côté d’elle, il s’exécuta. Il s’assit tout près d’elle et passa un bras par-dessus ses épaules, elle se serra contre lui, appréciant toujours ces marques de tendresse du guitariste et posa sa tête sur son épaule.
 -   Comment va ma Me-chan ?
 -   Elle va, et mon Ichi ?
 -   Il est aux anges. Elle sourit
 -   Je me doute bien. Ça se passe bien avec Kirito ?
 -   Magnifiquement bien. Il serra un peu plus son étreinte. Tu veux peut-être que je t’explique, parce que de là où vous étiez vous avez peut-être tout vu mais pas forcément tout compris. Elle lâcha un petit rire.
 -   Je crois qu’on a comprit  l’essentiel Ichi !
 -   Oui c'est vrai… mais bon si tu veux pas que je t’explique… Elle sourit, quelque fois leur confidence avait quelque chose de confidences adolescentes, c'était ce qui faisait le charme de partager une amitié avec le guitariste.
 -   J’ai pas dit que je voulais pas, je suis toute ouï.

+

Trois jours plus tôt.

Deux matins de suite, c'était vraiment une malédiction, elle avait prit le temps cette fois de jeté un œil sur l’heure avant de se lever, au moins il n’était pas si tôt que le jour précédent. Megumi avançait d’un pas lourd dans le couloir devant sa chambre, au bout se trouvait le téléphone entouré de photo et de babioles sur le guéridon affreux que sa mère avait tenu à lui offrir pour sa pendaison de crémaillère, elle se demandait même si elle n’avait pas cherché à s’en débarrasser en le lui donnant. Les cheveux ébouriffés, la mine renfrognée, elle espérait vraiment que c'était une bonne nouvelle ou quelqu’un qu'elle aimait bien, se faire réveiller par cet immonde bruit de sonnerie ne la mettait pas franchement de bonne humeur, alors il fallait vraiment que ce soit pour une bonne raison. Elle ne prit pas le temps de regarder le numéro qui l’appelait, le téléphone sonnait depuis quelque temps déjà, la personne à l’autre bout devait s’impatienter. Elle saisit le combiné et s’éclaircit la gorge rapidement avant de le porter à son oreille.
 -   Oui ? Elle avait prit le ton le plus neutre qui pouvait sortir de sa gorge juste au réveil.
 -   Megumi ? C'est Aiji. Son cœur se serra, d’où il a mon numéro ? Elle jeta un rapide coup d’œil au numéro affiché, c'était le portable de Jun, son cœur se calma alors.
 -   Ah salut, dit-elle plus joyeusement.
 -   Salut, ça va ? J’espère que je t’ai pas réveillé. Elle se mit à rire.
 -   Si mais c'est pas grave, t’as prit mon réveil de cours de quelque minutes seulement.
 -   Ah d’accord, ça va alors. Il avait un ton plutôt joyeux, c'était agréable à écouter de si bon matin.
 -   Que me vaut le plaisir de ton coups de fil ? Mais c'est quoi cette phrase ? Pensa-t-elle, atterrée pas les phrases qui pouvaient sortir de sa bouche quelque fois.
 -   C'est Jun qui m’a demandé de t’appeler, il voulait savoir si tu pouvais passer, au studio, cette après-midi encore.
 -   Ben oui, sans problème, j’ai des courses à faire tout près de là justement. Ah bon ? Je savais pas. Mais au fait, reprit-elle, pourquoi c'est pas lui qui m’appelle ? Sans doute avait-elle posé la question qui ne fallait pas, ou plutôt celle à laquelle il n’avait pas prit le temps de trouver une réponse. Le guitariste se mit à balbutier quelques mots, comprenant sa gène Megumi reprit. Bah de quoi je me plains moi ? ! T’es quand même un meilleur réveil que celui que j’espérais. Aiji se mit à rire mais continua à balbutier quelque peu en reprenant.
 -   Bien alors on se voit cette après-midi…
 -   Oui, je pense que je serais là vers 14h.
 -   D’accord, bonne fin de matinée alors.
 -   Merci toi aussi.
Elle raccrocha le téléphone et se regarda dans le miroir suspendu près de là, elle rougissait légèrement et son cœur battait un peu trop vite à son goût. Parler au téléphone lui faisait toujours cet effet, elle trouvait ça bête mais ne pouvait s’en empêcher, quand elle était un conférence elle avait toujours une montée d’adrénaline avant d’entrer dans la salle et elle n’avait pas ce genre de problème, mais simplement pour répondre au téléphone elle devenait toute tremblante. Elle sourit à son reflet, l’idée de repasser une après-midi au studio avec les cinq hommes la réjouissait, la veille l’atmosphère avait été plutôt détendue, Jun et elle avait commencé à raconter quelqu’une de leurs anecdotes communes puis s’en était suivit une foule de questions de Kirito sur la jeune femme, elle n’aimait pas particulièrement être le centre d’intérêt des discussions mais elle aimait qu'on s’intéresse à elle et avec les pointes d’humour noir de Kirito elle ne s’était même pas rendu compte que tout les regards étaient sur elle. Elle se gratta la tête en ébouriffant un peu plus ses cheveux décoiffés par la nuit, elle remit droit son débardeur, et en s’éloignant d’un pas du miroir elle jeta un coups d’œil à son boxer, elle trouvait cette tenue assez sexy, même si ce n’était que pour dormir, seule, de surcroît, elle aimait avoir l’air un peu sexy. Elle n’avait rien à faire ce matin, elle pouvait prendre tout son temps pour se réveiller en douceur, elle posa son doigt sur le capteur de son ordinateur portable posé sur la table basse de la pièce et mit un peu de musique quand l’écran fut totalement clair. Elle dansa légèrement en se dirigeant vers la cuisine, il faisait bien chaud dans son appartement, le chauffage était au maximum. C'était peut-être même un peu trop chaud mais elle avait eu tellement froid certain jour dans son ancien appartement qu’elle profitait maintenant de ces radiateur qui fonctionnaient normalement. Ses longs cheveux noirs lui chatouillaient le bas du dos que son débardeur, légèrement remonté, laissait entrevoir, elle mit de l’eau à chauffer et regarda son paquet de cigarette posé sur l’établie de la cuisine. D’après beaucoup de fumeur la cigarette du matin était la meilleure, s’en suivait celle d’après les repas. Elle, ne fumait que quand elle commençait à écrire un roman, et quand elle avait finit d’écrire un passage ou encore quand elle se retrouvait avec des amis et que tous ou presque  fumaient. La cigarette du matin la dégoûtait et celle d’après les repas lui enlevait tout le goût de ce qu'elle avait mangé, elle ne prenait donc ni l’une ni l’autre et elle était fière d’avoir pu se restreindre à si peu de cigarettes finalement. Elle prépara une tasse, elle y jeta sans ménagement la poudre brune puis la blanche et partie à la salle de bain pour enfin se coiffer.
Ses yeux perdus sur le miroir, elle constata pour la énième fois qu'elle ne faisait vraiment pas femme, des jours ça ne la dérangeait pas, d’autres jours elle aurait aimé faire un peu plus son âge, elle aurait sûrement eu moins de refus à des entretiens et sans doute la presse la prendrait-elle plus au sérieux. Elle se détailla inconsciemment, son visage fin et ses lèvres pâles, son petit nez que Jun avouait adorer, il le trouvait parfait et ses yeux couleur chocolat, le guitariste avait craqué dessus, enfin c'était surtout sur un petit reflet de ses yeux qu'il avait craqué, un reflet étrangement ambré, t’as des yeux d’or lui avait-il dit une fois. C'est aussi inconsciemment qu'elle s'était décalé sur sa droite, laissant à son reflet sur le miroir de la place pour accueillir un autre reflet. Elle eut un pincement au cœur quand elle se rendit compte qu'elle attendait de voir le reflet de quelqu'un près d’elle, elle sourit et sortit de la salle de bain pour ne plus se dévisager. Ses sentiments ne se faisaient pas toujours sentir, ça faisait même longtemps qu'elle n’y avait pas vraiment pensé, tellement d’années s’étaient écoulées, elle ne pensait pas que ça pouvait se produire, pourtant elle arrivait à vivre avec et même à passer des moments près de lui sans en vouloir plus. En s’asseyant devant sa télé, un café fumant dans les mains elle se ressaisit mentalement, il ne fallait pas qu'elle replonge là dedans, même si elle sentait que ça serait inévitable, quelque chose allait se produire qui changerait toute la donne du jeu de ces dernières années. Elle finit par ne plus y penser en se plongeant dans l’émission qu'elle regardait, un talk show scabreux où les enfants dénonçaient les infidélités de leurs parents.

+

Ce n’était que la deuxième fois qu’elle venait au studio pourtant elle en connaissait déjà le chemin par cœur, la veille au soir en rentrant avec Jun elle avait remarqué qu'elle passait tout près de la presque tout les jours, sa maison d’édition n’était qu’à quelque pas. Elle avait presque une demi-heure de retard sur l’heure qu’elle avait dit à Aiji, elle s’était plongé dans une recherche sur le net et n’avait pas vu le temps passer, puis les métros n’étaient pas avec elle non plus, elle avait du attendre un quart d’heure pour qu'un daigne se montrer. Takeo et Kohta étaient dehors, assis sur les marches de l’entrée du studio, ils fumaient tranquillement une cigarette, le batteur la désigna de sa main tenant sa cigarette et Kohta se retourna vers elle, elle leur fit un signe de la main et retira ses lunettes de soleil.
 -   La classe ! Lui lança le batteur, elle rit et inclina la tête pour le remercier, ils se levèrent tout les deux et vinrent à sa rencontre. Kohta arriva le premier à elle et lui fit la bise, Takeo s’avança pour en faire de même mais de ses mains sur les épaules de la jeune femme il la fit se reculer de quelque centimètre.
 -   Attends, reste au soleil là.
 -   Qu'est-ce qu'il y'a ? Demanda-t-elle, surprise.
 -   C'est beau. Les yeux scintillants de Takeo commençaient à la faire rougire
 -   Quoi donc ? Demanda-t-elle.
 -   Toi. Il fit un sourire de vainqueur et les joues de la jeune femme s’enflammèrent.
 -   C'est nul ! Lança le bassiste en riant fortement.
 -   Peut-être mais je suis arrivé à la faire rougire. Megumi fit enfin la bise au batteur et passant une main sur sa joue elle rétorqua.
 -   T’as pas trop de mérite non plus Takeo, un rien me fait rougire. Le rire de Kohta cingla comme la jeune femme faisait quelque pas vers l’entrée du studio, elle se retourna et ajouta. C'était gentil quand même ! Puis elle fondit sur Jun qui venait de passer les portes avec Kirito. Kohta et Takeo regardèrent les trois autres discuter quelques minutes à quelque mètre de là, Kirito et Jun partirent et Megumi fit un signe aux deux autres de venir dans le studio.
 -   On vient tout de suite, lui lança le batteur, elle partit alors sans eux. Kohta prit une dernière bouffée de sa cigarette et la jeta à quelque mètre derrière le batteur qui n’avait pas quitté des yeux l’entrée du studio.
 -   Tu l’aimes bien on dirait. Takeo finit sa cigarette et la jeta, il recracha la fumée et se retourna vers le blond.
 -   Ouais, dit-il fièrement, je trouve qu'elle te ressemble.
 -   Ah bon, faudra que tu m’expliques ça.
 -   Je t’expliquerais, il tendit un bras vers son ami qui se plaça à côté de lui et encercla ses épaules. En attendant, reprit-il, faut pas qu'on les laisse trop longtemps tout seul les deux autres, vu comment il la bouffait des yeux hier, Aiji pourrait bien sauter sur la petite Megumi !
 -   Ça serait fâcheux ! Lança ironiquement Kohta en entamant une marche enjouée avec Takeo vers l’intérieur du bâtiment.

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Kirito et Jun revirent au studio un peu plus d’une heure après l’arrivé de la jeune femme, à peine la porte passée, ils se dirigèrent vers la salle d’enregistrement, Jun n’adressa qu'un petit regard à Megumi avant de s’enfermer, avec Kirito, dans la salle entièrement visible de l’autre côté de la vitre. Ils s’installèrent sur deux chaises en plein milieu de la pièce, Jun avait prit sa guitare et Kirito griffonnait sur quelques feuilles. Sûrement une idée avait-elle germée dans leur tête pendant leur petite course. Les quatre musiciens ne furent pas surpris, Megumi resta un peu bouche bée devant l’indifférence de son ami, Aiji lui expliqua alors que Kirito n’était pas du genre très sociable quand il travaillait et il entraînait dans cette attitude celui qui travaillait avec lui, en l’occurrence Jun la plupart du temps.
Les deux hommes restèrent dans l’autre pièce pendant près de deux heures, dans la salle de mixage Takeo et Kohta discutaient de tout et de rien, ils formaient, à eux deux, les seuls sons audibles de cette pièce, Megumi avait les yeux plongés sur la vitre, son regard livide ne quittaient pas Kirito et Jun, et Aiji, lui, ne quittait pas des yeux Megumi. Soudain les yeux de cette dernière s’écarquillèrent et son visage se déforma par la surprise, Aiji regarda dans l’autre pièce pour voir ce qui avait produit cela chez la jeune femme. Il lâcha un "oh" qui fit se redresser Takeo et Kohta qui n’avait rien remarqué. Presque en même temps les deux hommes portèrent leur regard brun sur la pièce face à eux et restèrent ébahit par le spectacle auquel ils assistaient ; les deux hommes étaient accroupies devant leurs chaises, Jun avait entre ses mains le visage de Kirito qui avait lâché ses feuilles, elles recouvraient toute la surface devant eux sur deux mètres. Ils s’embrassaient.

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Salon de Megumi, trois jours plus tard.

 -   Kirito et moi on avait eu une idée pour une chanson, j’avais une mélodie en tête et lui avait pensé à des paroles qui ne collait pas avec les dernières chansons, mais elle semblait coller à cette mélodie, donc on est vite rentré au studio pour pouvoir bosser dessus tant que c'était encore frais dans nos têtes.
 -   Oui ça j’avais cru comprendre mais c'est pas la partie la plus croustillante !
 -   Raa mais laisse moi raconter ça comme je veux ! Les deux se mirent à rire, Jun ébouriffa légèrement les cheveux de la jeune femme qui lui tira la langue. Elle se replaça près de lui, il referma ses bras autour d’elle. Donc je disais… Moi, je jouais quelque accord, il les notait, il écrivait d’autre chose aussi, quelque fois tout autour de la page, mais je n’arrivais pas à lire, enfin c'est une de ses habitudes, il n’aime pas nous montrer ses paroles tant qu'il ne les a pas mises au propre et corriger. Bref à un moment j’écrivais moi aussi, avec ma guitare sur les jambes et elle a faillit tomber alors j'ai fait un petit mouvement pour la rattraper. J'ai fait peur à Kirito qui a lâché toutes ses feuilles, j'ai posé ma guitare et on s’est tout les deux baissé pour ramasser ses feuilles. J’en ai prise quelque unes et j'ai rejeté un regard furtif sur une, puis j'ai bien pris la feuille pour voir si j’avais bien lu. Kirito est resté pétrifié quand il a vu que je commençais à prendre chaque feuille pour lire les petits mots qu'il y avait mis pour moi.
 -   Pour toi ? Oh comme c'est mimi ! ! Jun se mit à rire.
 -   N’ai-je pas senti une pointe d’ironie ?
 -   C'était si léger que c'est parti au vent… Il rit à nouveau. Ils disaient quoi ces petits mots ?
 -   Ils disaient… : "il est si beau quand il est sérieux", "non il l’est encore plus quand il sourit". Ou encore "un jour j’en mourrais sûrement de ta peau contre la mienne" Megumi sourit silencieusement. Et puis, il avait écrit aussi… "je t’aime tellement Jun, pourquoi je n’arrive pas à te le dire ?". Megumi souleva légèrement sa tête pour entrevoir le sourire de Jun et ses yeux étincelants, sans le remarquer il continua, mettant dans sa voix une douceur encore plus extrême que celle qu'il avait habituellement. J’avais mon cœur qui battait à cent à l’heure, je l’ai regardé, il avait pas bougé d’un pouce, je crois même qu'il avait arrêté de respirer. J’avais une de ces envies totalement incontrôlables, je voulais l’entendre me dire ces mots alors je lui ai tendu la feuille et je lui ai demandé de me les dire. Il est resté un peu hébété nous regardant, moi et la feuille, alternativement, je crois qu'il ne s’attendait pas à avoir ce genre de réaction. Il avait l’air d’un enfant, il ne savait plus quoi faire, c'était vraiment trop mignon alors j’ai pas pu résister. J'ai pris son visage entre mes mains et j'ai simplement déposé mes lèvres sur les siennes, on s’est embrassé petit à petit puis je me suis séparé de lui et je lui ai redemandé de me le dire, là il m’a murmuré "je t’aime"…
 -   Après vous vous êtes levé, tu lui as dit quelque chose et vous êtes vite parti.
 -   Oui, je voulais lui parler. Tu as vu comment il était quand on est parti ?
 -   Oui, elle se mit à rire, Takeo n’en a pas cru ses yeux de voir un Kirito si docile, on avait l’impression de voir un enfant.
 -   Il ne réalisait pas encore en fait, après il est revenu à lui, si je puis dire et on a parlé en marchant et on s’est retrouvé chez moi et… Essuie la bave à ta bouche t’aura pas plus de détail ! Megumi se redressa rapidement et se tourna pour faire face à Jun.
 -   Mais ! C'est super sadique ce que tu fais là ! Tu peux pas arrêter là, ça commençait à devenir trop intéressant ! Elle donna une tape sur le bras de son ami, ne se privant pas de rire à sa méchanceté, il lui fit un clin d’œil et elle s’adoucit. T’es heureux mon Ichi hein ? La jeune femme passa une main sur la joue du guitariste, il acquiesça de la tête puis elle le serra dans ses bras.


Quelques minutes plus tard la porte se refermait sur le guitariste qui devait rejoindre son nouvel amant pour dîner. Megumi fila dans sa chambre et ressorti de là prête pour sortir, elle attrapa son portable et composa de mémoire un numéro.
 -   Salut… Oui c'est moi… Euh oui ça va, enfin je sais pas trop... Dis… Je peux passer chez toi ?… D’accord, je viens à pied, je serai là dans une vingtaine de minutes… À toute.
Elle claqua la porte derrière elle.

 +

Trois jours plus tôt


Jun et Kirito venaient de passer la porte, dans un éclat de rire Takeo et Kohta avaient décidé de les suivre pour voir ce Kirito peu habituel qui venait de partir avec le guitariste. Megumi et Aiji s’étaient levé pour dire au revoir aux deux hommes, la jeune femme se tenait devant la porte ouverte, ne quittant pas des yeux les silhouettes qui s’éloignaient au fond du couloir. Soudainement elle sentit des bras s’enrouler autour de ses épaules, Aiji posa sa tête sur l’épaule nue de Megumi et murmura près de son oreille.
 -   Dis Me-chan… Jun sait que tu es amoureuse de lui ?…

 

+.+.+.+


*s’étire grandement* *à sûrement grandit de 5 centimètre* lol Voilà, c'est finit ! … Euh non, juste pour la première partie quoi ^^ J’attaque la seconde… euh à vrai dire je sais pas du tout quand… ben quand l’envie et l’inspi y seront hein !
Bon, commençons les mea culpa :

  • les réflexion philosophique de l’interview de Me-chan au début… -_- Gomen nasai ! ça devait même pas commencé par ça en plus et c'est super nul je trouve, j'ai un style vaseux, je me fais honte (me jetez pas des pierres pour autant… ça fait mal c'est chose la >.<).
  • Pour ce qui est du flash back de trentes-plombes-qu'on-a-oublié-que-c'était-un-flash-back… désolé aussi, parce que l’idée du flash back est venu après que j’ai écrit toute la scène et j’avais la flemme de réécrire le tout (>.< j’ai senti une pierre là ! ! ! !)
  • Encore une personne d’extérieur au groupe… vi bon je sais, mais jy peux rien, je veux ni faire des truc à trois, ni laisser quelqu'un tout seul, alors suis obligé d’en rajoutéeuh ! ! !

[ J’aimerai savoir si y’aurait pas quelqu'un qui saurait, par le plus grand des hasard hasardeux, d’où vient le titre du second bouquin de Me-chan (c'est à dire : So before I end my day, remember…), je vous aide, c'est les paroles d’une chanson… ]
Pour ce qui est de la suite de l’histoire… Me-chan amoureuse de Jun, mais Jun vient de se mettre avec Kirito… c'est arf… lol. Vers qui se tourne-t-elle alors… ? Et mon Ai-chan dans tout ça, qu'est-ce qu'il éprouve pour la belle (parce qu'il faut bien l’avouer, la Me-chan elle est canon ! ! lol) Et Takeo et Kohta… comment ils vont ? Kirito arrivera-t-il a retrouver une couleur de cheveux digne de ce nom (parce que bon, le blond, c'est bof hein quand même !). Et moi, arriverai-je un jour à me coucher à des heures normales… Tant de mystère qui trouveront peut-être leurs réponses dans la seconde partie ! ! ! Vous découvrirez aussi d’où vient la Schtompfette et si Gargamel n’est pas en fait parent des Schtrompf ! ! !………………… -_- ouais bon, je suis naze là, ça se sent bien, je vais me cacher… euh coucher ! ! >________< arrêtez avec les pierres ! ! !

J'ai fait le post mais oublié de mettre le lien, le voilà donc
Sivous avez des commentaires, c'est par là : ^_^