Aiji revint dans la chambre après avoir prit une bonne douche ; pour fêter leur deux mois le jeune architecte avait voulut faire un gâteau mais c'était sans compter sur un guitariste à l’air le plus innocent du monde qui avait entamé une bataille de sucre glace, de farine et de chocolat fondant. Finalement il n’y eu jamais de gâteau mais ils passèrent tout les deux une nuit sucrée et inoubliable. Le guitariste s’arrêta au pied du lit et observa un moment le brun qui y dormait paisiblement. Un rayon de soleil passait entre les doubles rideau et allait caresser de sa chaleur le dos nu de Satoshi qui avait profité de l’absence du blond pour se coucher sur le ventre au beau milieu du lit. Aiji ne résista pas à ce doux affront et s’abattit sur l’ennemi avec pour seule arme sa tendresse. Satoshi gémissait dans son sommeil, peu à peu il se réveilla pour se rendre compte que son magnifique rêve était la sensuelle réalité. Son amant, à califourchon sur lui, caressait son dos de ses mains et de sa langue. Aiji avait entamé une autre bataille, dont il voulait, cette fois, être le vainqueur, la veille ce fut Satoshi qui finit par avoir le dessus, celui-ci, enfin réveillé, voulut riposter en se retournant pour au moins faire face à ce tendre guerrier mais il l’en empêcha en fondant sur lui et en l’immobilisant de son propre poids. Les forts gémissements du brun annoncèrent sa défaite et le blond lui permis enfin de se retourner. Il se pencha alors pour embrasser le brun, quand ils se séparèrent Aiji lui murmura près de l’oreille un "je t’aime" tendre qui fit frissonné le brun qui ne pu répondre que d’un sourire. Ces mots, de la bouche d’Aiji, le faisait toujours frissonner de plaisir, lui-même n’avait pas eu de mal à le dire au blond, il le ressentait si fort que les mots étaient sortis naturellement, mais Aiji, avait eut plus de mal, non pas qu'il n’éprouvait pas la même chose avec la même force mais ce sont des mots qu'il avait toujours eu du mal à dire. Il ne le disait guère souvent mais Satoshi n’en avait pas besoin, en un regard ou une caresse Aiji pouvait l’inondé de tout son amour. Le blond se redressa, toujours à califourchon sur le brun, il commença à caresser son ventre avec la forte envie de refaire subir au brun son attaque.
- T’es tout collant !
- A qui la faute ? Le ton faussement réprobateur de Satoshi amusa Aiji, il lui fit un large sourire puis lui tira la langue dans une grimace de petit diable, Satoshi se mit à rire puis il tendit la main vers le torse de son amant et l’effleura du bout des doigts. T’as prit une douche ?
- Hum hum, acquiesça-t-il.
- Oh, répondit le brun déçu, moi qui voulait prendre une douche avec toi…
Aiji sauta du lit et tira le brun par le bras pour l’extirper des draps.
- Ça tu me le rediras pas deux fois !
Satoshi se laissa entraîné dans la pièce en face de la chambre et se laissa ensuite laver par le blond ne se privant pas pour lui administrer toute sorte de caresses.
+
Quelques notes de musique résonnèrent dans sa poche, il sortit son portable et vit ce nom qu'il aimait tant.
- Bonjour mon amour !
- Héhé salut petit ange ! Qu'est-ce que tu fais de beau en cet douce après-midi ? La voix d’Aiji, il ne l’avait pas entendu depuis ce matin quand ils s’étaient quitté, lui pour ne rien faire de sa journée de congé et Aiji pour travailler sur quelques partitions avec les autres membres du groupe.
- Je profite du beau temps, je suis à la terrasse d’un café à siroter un verre.
- Il fait pas trop froid, ça va ? La voix du blond se fit légèrement inquiète, quelque fois il le maternait trop mais Satoshi devait avouer que ça lui plaisait bien.
- Non, non, il fait très bon. Et dans le studio, il fait comment ? Son ton se fit ironique.
- La clim. est trop forte, il ferait presque froid ! Une voix se fit entendre derrière le guitariste, oh il fait froid, Satoshi viens me réchauffer ! Satoshi étouffa un rire puis il entendit un drôle de bruit suivit d’un Itai ! ! !
- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il en riant.
- Rien, Kohta à vu mon cahier de partitions de près c'est tout… Satoshi se mit à rire, soudainement une main attrapa son portable, il se retourna rapidement.
- Ai-chan, à force tu vas encore bouffer ton forfait ! Bosses un peu au lieu de toujours appeler Sato ! Il remit le portable à l’oreille du jeune brun, dis au revoir à ton homme.
- Bye amour ! Dit-il en riant, il ne put entendre la réponse du blond, l’autre reprit le portable et l’éteignit.
Quelque minutes plus tard, les deux bruns éclatèrent de rire en voyant le sms que le blond avait envoyé au chanteur, un simple " GRRRRRR "
- Tu ne bosses pas avec eux aujourd’hui ? Finit par demander l’architecte une fois calmé.
- Non, ils n’ont pas besoin de moi pour l’instant, puis il fait beau, j’avais envie d’en profiter un peu et j’ai un truc à acheter.
- Ah ? Quoi donc ? La serveuse déposa le verre du second brun sur la table et prit l’argent destiné à payer les deux verres, elle était prête à partir mais elle se ravisa et fixa bizarrement celui au cheveux plus foncé, puis elle reparti en faisant un petit mouvement de tête, ouf ! Elle m’a pas reconnue !
- Euh… un chapeau haute forme, je voudrais voir ce que ça peut donner.
- Hum ça devrait bien t’aller je pense, t’as la classe qu'il faut pour en porter. Son visage affichait un petit sourire presque toujours présent et ses yeux semblaient sincère, Kirito en fut touché.
- Merci, c'est gentil…
Il cacha son trouble dans son verre qu'il but d’un traite puis s’éclaircit la gorge, il regarda les alentours et se fixa sur une petite fille de deux ou trois ans à peine, elle marchait comme elle pouvait vers une femme, sa mère probablement. Il se mit à sourire, cette scène lui plaisait, c'est tout ce qu'il y a de plus niais pensa-t-il, mais cette niaiserie lui plaisait, il savait que jamais il ne pourrait vivre cela, même en tant que père, mais c'est cela qui faisait toute la beauté de ces simples gestes. Il se tourna vers Satoshi qui lui aussi s’était fixé sur la scène, il devait peut-être penser la même chose que lui, il semblait en tout cas qu'il éprouvait le même plaisir à regarder cette femme et son enfant. Le chanteur était d’humeur très joyeuse soudainement et il ne voulait pas gâcher cela en restant seul cet après-midi.
- Satoshi ? Le brun tourna la tête, l’air interrogateur, qu'est-ce que tu dirais de passer l’après-midi avec moi ?
- Je dirais que ça me ferait très plaisir ! Il insista sur l’avant dernier mot et sourit franchement.
Une dizaine de minutes plus tard ils quittèrent le café, la serveuse regarda les deux bruns s’éloigner comme deux bons amis, le plus grand ayant prit l’autre part les épaules, ils riaient ensemble. Elle savait qu'elle avait déjà vu quelque part cet homme mais n’arrivait pas à mettre un prénom sur ce visage, lorsque son patron l’appela pour la tiré de sa rêverie elle conclu rapidement qu'il devait s’agire d’un client qu'elle avait du voir juste en passant et que vu qu'il était à son goût elle avait dut en garder mémoire inconsciemment.
+
Les deux bruns étaient ravis de se retrouver, depuis que Satoshi avait rencontré Aiji, il n’avait pas eu vraiment l’occasion de parler aux autres membres du groupe, ils avaient fait quelques soirées tous ensemble et il lui arrivait souvent d’aller à leur local de répétition après son travail, il y passait quelques nuits avec les musicien mais cela lui avait juste permis de sympathiser avec eux, sans trop de plus. Le jeune architecte le regrettait un peu surtout pour Kirito, il avait toujours en lui l’envie d’en apprendre plus sur ce ténébreux qui paraissait froid aux premiers abords mais qui se révéla être d’un naturel plutôt joyeux. Sans s’en rendre compte leurs pas les avaient menés dans une boutique de costumes et d’accessoires de fêtes, mais ce n’était pas si mal, il devait sûrement y avoir des chapeaux comme Kirito en cherchait. En entrant il les vit tout de suite et s’y dirigea d’un pas décidé sans plus faire attention à Satoshi, il attrapa un chapeau et se plaça devant une glace non loin de là, il trouvait que ça lui allait bien mais il avait besoin d’un autre avis, Satoshi se plaça à côté de lui et Kirito se retourna pour lui montrer son allure. Le rire de Kirito fusa dans la boutique, tout les vendeurs et clients se retournèrent vers les deux bruns et tous sourirent légèrement en voyant l’un des deux jeunes hommes, avec des cheveux, des lunettes et un nez rouge de clown, planté devant l’autre qui portait un chapeau haute forme. Satoshi sous son masque était tout ce qu'il y avait de plus sérieux devant un Kirito qui n’en pouvait plus, se tenant le ventre tellement il riait, un rictus commença à se former sur les lèvres de l’architecte qui, jetant un rapide coup d’œil au miroir près de lui, se mit à éclater de rire aussi. Après dix bonnes minutes de fou rire les deux se calmèrent mais prit dans la folie ils se mirent à essayer toute sorte d’accessoires, des chapeaux de marin, des lunettes avec des yeux globuleux, des perruques, des masque de monstres, Kirito disparut un moment et réapparut quelques minutes plus tard avec un look de cow-boy qui fit se tordre de rire l’autre brun. Ils entreprirent alors d’essayer des costumes plus grotesques les uns que les autres, le Satoshi en petite fée fit particulièrement bien rire Kirito, qui lui, déguisé en lapin rose fit se tordre et l’architecte et la vendeuse qui leur montrait les costumes qu'ils essayaient. Presque une heure après y être entré, ils sortirent de la boutique, avec un fou rire qui ne les avait pratiquement pas quittés depuis qu'ils y avaient mis les pied, ils décidèrent alors de continuer à faire les magasins et à essayer des tenues plus farfelues qu'ils trouveraient. Ils firent le tour des boutiques gothiques, des boutiques chics, et de celles dites "fashion" tout en discutant de tout et de rien, Kirito apprit alors l’enfance de Satoshi et ses rencontres amoureuses plus blessante qu'autre chose, et l’architecte, lui, apprit, non sans avoir promis d’être enterré avec ce secret, que le chanteur se mourait d’amour pour quelqu'un qui ne répondrait sans doute jamais à ses sentiments, Kirito se tut quand même sur son nom mais l’architecte avait déjà sa petite idée. Lorsque la nuit commença à tomber Kirito avait demandé timidement si ça ne dérangeait pas Satoshi de passer la soirée chez lui, celui-ci en fut touché, le chanteur n’était pas du genre à ce montrer timide et il accepta, il verrait Aiji le lendemain.
Les deux bruns se retrouvèrent alors chez Kirito, avec la trilogie Ring à regarder toute la nuit, Satoshi lui avait demandé de les regarder avec lui, il avait toujours eu envie de voir ces films mais, seul, ça ne lui disait pas vraiment. Assit sur le large canapé du salon, dans la semi-pénombre de la pièce, les deux hommes regardait en silence le premier film, au fur et à mesure que chacun se levait un peu pour prendre de quoi boire ou manger sur la table basse, les deux corps se rapprochaient. Leurs mains s’effleurèrent puis se rencontrèrent et leurs doigts finirent entremêlés, ils s’étaient tout les deux tourné vers l’autres à ce moment là, s’étaient sourit et s’étaient encore rapprochés pour ne former qu'une seule entité face aux vagues lumières qu'apportait le téléviseur. Satoshi se replongea alors dans le film qui dégageait une atmosphère plutôt terrifiante qui en faisait la réputation, il senti soudainement quelque chose sur sa main, de l’eau lui sembla-t-il, il tourna la tête vers Kirito qui tenait dans la sienne sa main. La tête basse, totalement recroquevillé sur lui-même, contre Satoshi, Kirito pleurait. Prit de panique et d’inquiétude, Satoshi essaya de se retourner comme il le pouvait vers Kirito et de sa main libre souleva le visage du brun qui n’opposa pas de résistance.
- Kirito, qu'est-ce qui t’arrive ? Comme pour ne pas l’effrayer sa voix se fit presque murmure, le chanteur lâcha sa main et s’essuya le visage.
- Je suis désolé… je ne suis pas habituer à ça… alors que je le voudrais tellement. La voix de Kirito était encore retenue dans sa gorge par les larmes qui naissaient à ses yeux, ses derniers mots furent presque inaudibles.
Satoshi lui sourit et doucement il passa ses bras autour de lui, l’enlaçant de toute la tendresse qu'il avait en lui, Kirito laissa alors mourir sur l’épaule de son ami toute les larmes de son cœur.
Lorsqu’il parut s’être calmé Satoshi se sépara légèrement de Kirito, il passa doucement sa main sur le visage du chanteur pour en faire disparaître les dernière trace des larmes qu'il avait versées.
- Merci. Souffla Kirito osant à peine regarder son ami dans les yeux.
Le sourire de Satoshi fut sa réponse, il posa finalement son regard dans celui du brun et lui rendit son sourire, Kirito avait senti dès la première fois qu'il avait posé les yeux sur lui que Satoshi pourrait être un de ses amis les plus proches, il le lui avait d’ailleurs avoué cette après-midi, leur rencontre au café n’était pas totalement dut au hasard, Kirito avait appris que l’architecte était en congé pour la semaine et il voulait en profiter pour passer un peu de temps avec lui. Satoshi n’avait rien demandé, il l’avait laissé pleurer sur son épaule sans même demander d’explication, la seule personne à avoir fait ça auparavant avait été Jun. Jun… Satoshi le comprendrait, il le sentait, il devait lui expliquer maintenant.
- C'est… commença-t-il, je ne suis pas habituer à cette douceur pourtant Jun en a à offrir au monde entier mais je ne peux pas… Je suis si sale et lui… Satoshi pencha la tête sur le côté et planta son regard dans celui du chanteur comme pour lui dire qu’il n’était pas cet être pervers qu’il pensait être, Kirito qui avait le regard un peu fuyant mais se senti apaisé lorsque qu'il croisa les yeux de Satoshi, c'est comme s’il avait déjà tout compris, il ne lui sembla plus nécessaire de continuer à s’expliquer, il se jeta dans les bras de l’architecte.
- Je suis là maintenant Kirito, Satoshi caressait les cheveux du brun, il était heureux de pouvoir offrir sa tendresse à cet homme, tu auras toujours ma tendresse et toute mon amitié Kirito, et j’espère qu'un jour tu verras que tu mérites amplement le bonheur avec Jun et que ses bras t’enlaceront avec amour.
Plus tard les deux hommes se réinstallèrent confortablement sur le canapé, Kirito blotti contre Satoshi, pour regarder la fin de leur film, ils s’endormirent presque en même temps pendant le dernier des trois films.
+.+
- Satoshi !
Le brun se retourna, il s’apprêtait à entrer dans la voiture d’Aiji, il avait rejoint le groupe dans un bar après son travail, cette semaine avait été plutôt dur, après ses congés il avait été submergé de travail, il se doutait bien que cela arriverait mais ses petites vacances lui avaient fait vraiment beaucoup de bien. Aiji était déjà dans la voiture, le bassiste courut vers le brun, il s’arrêta et se baissa légèrement pour faire un signe à Aiji et il s’éloigna d’un pas, Satoshi le suivit.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il.
- Euh… à ce que je vois tu t’es beaucoup rapproché de mon frère, Kohta avait l’air assez gêné, il piétinait un peu sur place, il tira nerveusement sur sa cigarette, enfin je veux dire, en tant qu'amis quoi… Il planta son regard dans celui du brun et stoppa son mouvement nerveux, Satoshi, est-ce que Kirito s’est confié à toi ? Satoshi fut surpris, il ne comprenait pas vraiment le but d’une telle question.
- Comment ça confié à moi ? Le regard perplexe de Satoshi fit comprendre à Kohta qu'il devait lui expliquer, ravaler un peu de sa fierté pour continuer.
- Tu vois, c'est mon frère et je sais quand il va pas bien et…
- Je vois, l’interrompit Satoshi qui trouva réellement touchant le fait que Kohta s’inquiète pour son frère, il lui sourit et continua, il s’est confier à moi, oui. Kohta était rassuré.
- Ok, c'est cool alors, il lui sourit, je vais pas te demander de me dire ce qu'il t’a dit, mais j’aimerais juste savoir si tu crois que tu pourras l’aider.
- Je ne sais pas trop, sa modestie l’emportait toujours même s’il se voulait rassurant pour Kohta, je ne pourrais pas régler son problème et il m’a même interdit d’essayer de l’aider à le faire, Kohta fit un sourire en coin, cela devait être une habitude de Kirito de ne pas vouloir d’aide des autres, mais… je pense que je peux lui donner quelque chose dont il a besoin et peut-être qu'avec ça il pourra aller un peu mieux…
- J’en suis sûr, affirma le blond, depuis la semaine dernière où il a passé pas mal de temps avec toi, il est plus souriant, enfin disons plutôt que c'est plus sincère. Satoshi sourit pour confirmer. Bien euh… Merci Sato, le brun s’inclina légèrement, Kohta posa sa main sur son épaule et planta à nouveau son regard dans celui du brun, vraiment… merci Satoshi d’être là pour mon frère. Il attrapa sa main et la serra rapidement avant de se retourner et de rentrer dans le bar.
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Comme dans tout bon bar qui se respecte, une épaisse fumée venait vous étouffer quand vous y entriez, des éclats de rire partaient de toute tables et la musique était un peu trop forte, mais pour un musicien ce n’était jamais un problème. Kohta déambulait entre les tables pour atteindre le fond de la salle où son frère et ses deux amis l’attendaient, il ne prêtât guère attention aux gens qui le regardait passer mais aimait sentir ces yeux posés sur lui. Il finit par apercevoir la table où quatre personnes sirotaient leurs verres. Quelqu'un avait prit sa place à côté de Jun, au vue de son allure et de ses cheveux longs, il s’agissait d’une fille et Kirito, qui avait changé de place, ne semblait pas vraiment approuver cette intrusion. Le bassiste s’approcha de la table, Jun se retourna alors et lui présenta la jeune femme. Elle s’appelait Noriko, son visage lui était familier, avant qu'il puisse la remettre de lui-même Jun lui dit qu'elle était son ex petite amie. Tout revenait à l’esprit du bassiste comme il s’essayait à côté de son frère en face de la jeune femme, cela devait dater d’un peu plus d’un an, Jun était sorti avec elle très peu de temps, pas plus de deux mois croyait-il se souvenir, il leur avait présenté dès le début et tous avait eu la même réflexion dès que le couple était partie : qu'est-ce que Jun faisait avec elle ? A ses souvenirs elle était hautaine, un sourire faux sur son visage, des manières un peu trop BCBG au goût de Kohta et des autres, mais Jun ne semblait rien voir de cela, elle l’avait manipulé un temps puis s’en était lassé. Heureusement que le guitariste n’était pas tombé amoureux d’elle, sinon il aurait été à ramasser à la petite cuillère car elle était partie sans prévenir, un soir quand Jun était rentré il n’avait plus trouvé aucune de ses affaires et elle évitait de répondre au téléphone. Un mois plus tard, elle l’avait appelé et lui avait demandé s’ils pouvaient, maintenant, resté en contacte, Jun dans sa bonté, que tous appelait naïveté, avait accepté mais finalement quelques semaines plus tard il reperdit le contacte, ce qui ne fut pas plus mal.
Kohta ne prit pas part à la conversation, il n’aimait pas cette femme, rien que par sa présence elle mettait une mauvaise atmosphère à la table, il se tourna vers son frère, ça faisait longtemps qu'il ne l’avait pas vu ce sourire, il aurait bien aimé ne plus jamais le revoir.
Lorsqu’ils étaient au lycée Kirito avait du subir deux choses pendant deux ans, tout d’abord les débordements de son frère, Kohta l’avouait lui-même maintenant, à cette époque il lui en faisait bien baver, le deuxième problème était les élèves des classes supérieurs. Ils trouvaient tous des raisons différentes mais au final c'était son allure trop androgyne et son regard arrogant qui était la cause des coups qu'il recevait. Quand le brun recevait un coup il affichait irrémédiablement ce sourire, au deuxième coup il se faisait plus grand et là, Kirito ripostait avec force.
Quel genre de coups pouvait être cette fille pour Kirito ? Avant qu'il ne puisse répondre à cette question Kirito se leva et annonça froidement qu'il rentrait, Noriko lui fit un vague signe de la main, Jun voulut se lever pour accompagner le chanteur à la porte mais Noriko l’en empêcha pour continuer à lui parler en le saisissant par le bras. La soirée tourna court après le départ du chanteur, Noriko avait proposé à Jun de passer chez elle prendre un dernier verre, en un regard le batteur et le bassiste se mirent d’accord, ils agrippèrent le guitariste, prétendirent qu'ils devaient retourner au studio et partirent du bar avant que la jeune femme ait pu donner son nouveau numéro au brun.
Dans la rue Jun avait rit avec les deux blond, il n’avait pas vraiment envie de reprendre contacte avec la jeune femme, avec le recule il avait vu sa vrai nature et de plus il avait aussi vu la réaction du chanteur face à elle. Il ne savait pas trop pourquoi mais il faisait toujours des choses en fonction de Kirito, il avait certes une admiration toute particulière pour lui mais il sentait aussi au fond de lui que, blesser le chanteur, était la plus horrible des choses qu'il pouvait faire. Jun s’inquiétait pour lui, il décida en rentrant chez lui que le lendemain il essayerait de passer la journée avec le chanteur. Pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment, mais il aimait passer du temps avec lui, donc autant ne pas s’en priver.
+.+.+
Jun s’inquiétait sûrement pour rien, le chanteur avait du partir en oubliant son portable, c'était tout, Takeo rejoignit Kohta devant l’immeuble de Kirito où les attendait le guitariste brun, était-il vraiment besoin de prévenir tout le monde ? Takeo n’avait rien de prévu pour cette après-midi mais venir ici l’avait un peu énervé. Dans l’ascenseur Jun expliqua la situation au batteur et au bassiste.
- J’ai pas arrêté de l’appeler, chez lui, sur son portable, rien, je suis venu, j’ai sonné et personne n’a répondu.
- Et s’il était tout bonnement sorti ? Dit le batteur exacerbé.
- Sans son portable, c'est peu probable. Kohta commençait à prendre peur, son frère n’était pas du genre à faire des bêtises mais c'est vrai que c'était bizarre qu'il soit injoignable.
C'était Takeo qui avait appelé le blond, quelque minute avant, le batteur avait eu un appelle de détresse du guitariste, Takeo savait que Kohta avait un double des clés de l’appartement du chanteur, ils s’étaient donné rendez-vous ici. Kohta essaya de sonné avant d’utilisé sa clé, elle ne devait servir que dans les cas extrême et il espérait que ça n’en soit pas un. Au bout de quelque coups de sonnette rythmé par sa main qui frappait à la porte, il se décida à utiliser la clé. Le cœur battant Jun entra dans la première pièce, Kohta était déjà parti inspecter les deux chambres, Takeo, lui, était dans la cuisine. Quelques magazine posés sur la table basse du salon, rien n’était en réel désordre, il se dirigea vers la salle de bain. Kohta en sorti alors que Jun posait sa main sur la porte.
- Rien, lâcha le blond effrayant le guitariste, le lit est fait, y'a pas de désordre, pas de mots, que dalle !
Ils rejoignirent l’autre blond dans le salon, Takeo fit un signe de la tête, il n’y avait rien d’exceptionnel dans la cuisine non plus, il sembla que personne n’avait non plus trouvé son portable.
Takeo commença à s’inquiéter, pourtant il savait qu'il n’y avait sans doute pas de quoi mais il ne pouvait s’en empêcher, ils décidèrent de prévenir Aiji et d’aller dans les endroits où le chanteur avait l’habitude d’aller.
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Aiji venait de partir quand on sonna à la porte, Satoshi était inquiet, enfin, il pensa en riant que Jun avait inquiété tout le monde plutôt, il ouvrit la porte de l’immeuble sans demander qui c'était, il pensait qu'Aiji avait du oublié quelque chose, il laissa la porte entrouverte et retourna à sa maquette.
- Salut… ? Satoshi leva la tête, la porte d’entrée donnait directement sur le salon où le brun se trouvait. Il se leva d’un bon et se précipita sur l’autre jeune homme qui n’avait que passé sa tête dans la pièce, il lui ouvrit totalement et lui fit signe de rentrer.
- Ben tu étais où ? Aiji vient de partir, tout le monde te cherche !
- Ah ? Pourquoi ils me cherchent, il s’est rien passé de particulier. La voix de Kirito ne trahissait aucune émotion, même pas la surprise, il se dirigeait vers le canapé, Satoshi ne vit pas son visage mais, comme sa voix, il ne devait pas s’en dégager beaucoup d’émotions.
- C'est Jun, il t’a appelé toute la matinée et comme tu étais injoignable il s’est inquiété et a prévenu les autres.
- Ah.. Fit-il simplement en s’asseyant, dans sa poche quelque chose le gêna, il y mit difficilement la main et en sorti son portable, il le regarda et sourit légèrement, ah oui, 14 appels en absence… Il sourit plus franchement. Satoshi fut rassuré de voir enfin des émotions sur ce beau visage.
- Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? Personnellement je crève de faim ! Il n’attendait pas vraiment de réponse, d’ailleurs aucune ne lui parvint, il se retira dans la cuisine en prenant soin, au passage, d’attraper son portable posé sur un guéridon près de la porte de la cuisine.
"Kirito est ici, il va bien, enfin façon de parler, je pense qu'il veut me parler. Rassure les autres. Je t’appelle ce soir, bye mon amour" Il envoya ce sms à Aiji et mit de l’eau à chauffer.
Quelques minutes plus tard il revint au salon, Kirito était affalé sur le canapé, sa tête tournée vers la fenêtre, il ne se retourna que quand Satoshi, assit à côté de lui, posa sa main sur la sienne, il lui fit un sourire et remarqua sur la table un plateau avec deux tasses d’un café fumant et quelques bricoles à manger. Il se souvint tout à coups qu'il n’avait pas manger depuis la veille au soir, son estomac réagit à cela en grognant fortement. Satoshi éclata de rire et Kirito se mit légèrement à rougir. Ils commencèrent à manger sans trop parler, Satoshi parlait surtout tout seul, il faisait des commentaires sur ce qu'ils mangeaient et sur son café qu'il avait fait trop fort et surtout beaucoup trop chaud, Kirito ne faisait que rire sans rien ajouter à ce que disait le jeune architecte. Repus, ils s’installèrent confortablement sur le canapé, Kirito avait retrouvé un sourire partiel qui disparaîtrait sûrement avec le silence ou à l’évocation du début de l’après-midi. Pourtant s’il était là c'était sans doute pour parler, du moins Satoshi le sentait ainsi, il devrait donc faire perdre son sourire au brun. C'est ainsi, à contre cœur, qu’il entama la discussion.
- Tu étais où ce matin ? Il avait eut raison, le regard du brun s’était soudainement assombrit, il se retourna et s’installa sur le canapé de façon à faire face à Satoshi, Kirito avait attendu devant l’appartement de Satoshi pour pouvoir lui parler, quand il avait vu Aiji en sortir il n’avait pas réfléchit une seconde et s’était précipité dans l’immeuble. Il était venu lui parler, il fallait maintenant qu'il se lance.
- C'est… hier quand vous êtes partis avec Aiji, y’a l’ex à Jun qui est venue s’installer à la table.
- Oh.. lâcha Satoshi
- Ouais… c'est une vrai conne, je la supporte pas ! Satoshi sourit légèrement, Kirito n’était pas du genre à se soucier des gens qui ne lui étaient pas proche, cette fille devait être particulièrement mauvaise pour que le chanteur réagisse comme cela. Sans remarquer le sourire de son ami, il continua. Elle le manipulait et là, elle s’accrochait à lui comme s’ils étaient encore ensemble et Jun riait tout le temps… Kirito renfrogna sa colère dans une grande inspiration. Bref, je me suis tiré de là peu après vous, je suis rentré et j’ai dormi. Mais bon… tu vois chez moi, ce genre d’incident ça réveille plein d’autre truc, peu importe si c'est en rapport avec ça ou pas. Satoshi se mit à rire, Kirito, qui croyait comprendre, le suivit, toi aussi ?
- Oui c'est exactement la même chose, peu importe pourquoi je suis mal, y'a tout qui ressort à ce moment là. Il s’en amusa mais ça n’avait rien de drôle, ces périodes là étaient vraiment dur à supporter surtout quand on avait pas vraiment d’ami très proche, il y avait certes Kirie mais la petite avait déjà beaucoup à faire avec ses propres problèmes et en plus de ça dans son rôle de grand frère il voulait surtout la protéger et ne pas pleurer dans ses bras. Tu n’as pas réussit à dormir ? Reprit-il plus sérieusement.
- Si, mais pas longtemps, deux ou trois heures je crois, il m’a déjà fallut du temps pour m’endormir… Pour répondre à ta question, ce matin j'étais dans la rue, à marcher, ça peut paraître paradoxal vu que pour tout le monde c'est le contraire, mais moi en marchant je me sens vide, ça m’aide à ne plus penser à rien. Finalement je me suis retrouvé devant chez toi et j’ai attendu un signe de vie avant d’oser sonner.
- Ah je vois, c'est pour ça que tu es arrivé juste après le départ d’Aiji. Kirito baissa la tête, il lui avait avoué cela alors qu'il ne le voulait pas.
- Gomen nasai, c'est un peu puéril mais je me voyais pas arriver pour te parler et qu’Aiji soit là, j’adore Ai-chan mais c'est à toi que je voulais parler. Satoshi releva sa tête d’une main.
- C'est pas grave Kirito, je suis content que tu sois venu me parler.
Le chanteur planta ses yeux dans les iris noirs de Satoshi, ils étaient empli de tendresse, Kirito n’en revenait pas de la douceur qui pouvait se dégager de cet homme, il s’approcha lentement de lui et déposa un baiser sur ses lèvres.
- Merci d’être là pour moi, souffla-t-il en se séparant du brun. Satoshi lui sourit, il avait senti que ce baiser n’était qu'amical et d’une douceur extrême, Jun ne savait pas ce qu'il perdait. Euh je… balbutia le chanteur, faudrait peut-être que j’appelle Jun pour le rassurer. Le brun acquiesça de la tête puis il se leva, prit le plateau et l’emmena à la cuisine.
Kirito attrapa son portable, il était en mode silencieux, il ne vibrait pas, ne sonnait pas, c'était pour ça qu'il n’avait répondu à aucun appels du guitariste, mais, même s’il avait su qu'il avait appelé, Kirito n’aurait sans doute pas répondu.
- Kirito ? Jun avait décroché presque tout de suite
- Oui c'est moi, salut…
- Salut, ça va ? T’étais où, je me suis inquiété. Kirito sourit, Jun s’inquiétait toujours pour rien, mais ce n’était pas pire qu’Aiji, il était tout de même content de voir que Jun pouvait s’en faire pour lui.
- Euh j’ai marché un peu, pour trouver l’inspiration pour écrire. Il n’aimait pas mentir au guitariste mais il se voyait mal lui dire que de le revoir avec son ex ça lui avait foutu un coup. Désolé de pas avoir répondu à tes coups de téléphone, mon portable était en silencieux, j’ai rien senti…
- Ah d’accord, c'était ça…
- Pourquoi tu m’appelais au fait ?
- Ah euh… Je voulais passé la journée avec toi. Kirito eu un pincement au cœur, il aurait pu dire cela d’une autre manière, n’importe quel homme aurait dit quelque chose comme "je voulais te montrer un truc" ou "j’avais rien à faire alors je me suis dis…" mais Jun avait dit qu'il voulait passé la journée avec lui, aussi simplement que ça, de sa douce voix, sûrement avec son air d’enfant abandonné, Kirito ne put cacher son trouble.
- Ah ok, euh ben euh demain, si tu veux, on pourrait, enfin si tu veux toujours.
- Oui avec plaisir ! Jun, très enthousiaste, l’avait presque interrompu, oh au fait ! Hier soir avec euh… Ah comment elle s’appelle ! Noriko ! T’as loupé un truc plutôt marrant !
- Ah quoi donc ? Demanda Kirito de contre cœur.
- Ben elle voulait que j’aille prendre un dernier verre chez elle et là y’a Kohta et Takeo qui m’ont attrapé et on s’est presque enfuit ! T’aurais du voir sa tête ! Jun se mit à rire.
- Tu vas la revoir ? Le ton de Kirito était sec, il le regretta tout de suite.
- Non, Jun continuait de rire, c'était pas une fille pour moi et en plus elle est snobe, bref, j’ai pas envie de la revoir de toute manière. Kirito se mit à rire, il était soulagé, il n’aurait sans doute pas supporté de revoir Jun avec cette femme qui abusait de sa gentillesse.
- Bien, je vais te laisser, je te rappelle ce soir pour demain ?
- Oui ok, tiens, ça te dit de prendre le petit dèj’ avec moi ? Kirito sourit franchement, si Jun avait était bi ou homo sa proposition aurait été indécente bien que très intéressante, il ne se rendait pas compte de ce genre de détail, Jun était trop pur pour ça.
- Oui pourquoi pas, lui répondit-il sans cacher son amusement.
- Bien alors bonne fin d’après-midi et n’oublie pas de penser à moi ce soir. Ça aucun risque Jun ! Pensa le brun.
- Oui t’inquiète. A plus tard !
- Bye !
Kirito raccrocha avec encore le sourire au lèvre, Satoshi le rejoignit et il passèrent le reste de l’après-midi à discuter de ce qui avait amené Kirito dans son appartement.
+.+.+
Alors là… le Kirito en lapin rose … -_- gomen nasai Kirito, moi j'étais partie pour le déguiser en noble de la renaissance, quelque chose dans le style Malice Mizer mais Gao est arrivé --zoro est arriiivééééééé …-- et i ma lancé "lapin rose"… pourquoi jlai écouté… euh parce que ça ma fait tripé d’imaginé Kirito en lapin rose ! ! MDRRRRR
Fin bon, c'était long et laborieux mais j’ai enfin finit ! Je voulais placé la relation Kirito/Satoshi, j’espère que j'y suis bien arrivé et que c'était pas trop long (un peu quand même hein ?) me suis attardé au bar (lol) pi voilà, mais j’ai bien aimé me faire une scène à travers les yeux de Kohta, plus j’écris et plus j’l’aime bien, ce qui n’était po le cas au début, j’avoue -_- et mon ti Jun qui fait tourné en bourrique Kiri-chan, arf je vous jure ! Dommage qui soit hétéro hein ? Le faire devenir homo ? O_o Et quoi encore ! !
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