Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)



 


Si on pouvait tous se voir avec les yeux de quelqu'un qui nous aime je me demande bien ce qu'on pourrait avoir comme vision de nous. C'est sans doute idiot de se poser ce genre de question car on dit souvent que la personne qu'on aime est la plus belle des personnes, mais les autres ? Oui, car il n’y a pas que l’amour dans la vie, il y a l’amitié, la famille, de ces yeux là, à quoi ressemble-t-on ? Je me demande si on verrait tout de suite nos plus grand défauts, nos qualité, je me demande si on est capable d’apprécier quelqu'un sans lui trouver une beauté physique. Je ne sais pas, pour moi tout mes amis ont leur beauté, pareil pour ma famille, mais est-ce que tout le monde pense comme moi, et moi là dedans… Qui me regarde avec amour ?… Son regard s’assombrit. Dans le studio, Aiji réglait sa guitare en silence, Takeo et Kohta étaient partis prendre un café et lui était resté, accoudé à la table, les yeux dans le vide. Kirito en face de lui se demandait à quoi pouvait bien penser le guitariste pour que son regard soit soudainement si triste. Le guitariste secoua légèrement la tête de droite à gauche. Je suis encore à penser à n’importe quoi, c'est sans doute à cause d’Aiji et Satoshi, ils ont l’air tellement heureux, je suis peut-être jaloux de leur bonheur mais en même temps je leur souhaite d’en avoir encore plus chaque jour. J’aimerais savoir si moi aussi un jour quelqu'un me regardera comme ils se regardent ces deux là…
Son regard croisa celui de Kirito, ses yeux bruns le fixaient intensément depuis cinq bonnes minutes, Kirito détourna rapidement les yeux comme Jun rougissait. Quelque fois le chanteur le regardait si intensément qu'il pouvait presque croire qu'il avait envie de lui. A bien y repenser, c'était toujours à ces moment là que Kirito devenait froid avec lui ou bien qu'il partait. Jun ne savait jamais quoi penser quand cela arrivait, ça lui faisait mal de voir que Kirito puisse éprouver du dégoût pour lui, car le guitariste en était venu à cette conclusion. Il ne s’était jamais vraiment demandé pourquoi cela pouvait lui faire mal, Kirito était un de ses amis les plus proches, il ne voyait rien de mal à vouloir le voir, passer du temps avec lui et sans doute le plaçait-il sur un piédestal, mais le chanteur avait les qualités qu'il fallait pour pouvoir prétendre y rester. Kirito avait prouvé mainte et mainte fois au guitariste que l’amitié qu'il éprouvait pour lui était tout ce qu'il y avait de plus réciproque mais Jun doutait toujours, il avait déjà remarqué plusieurs fois que le chanteur était triste à cause de lui, il ne savait pas quel mal il avait fait mais s’en voulait toujours, voir le chanteur triste était un épreuve redoutable pour lui.
   - Tu verras je suis le meilleur à ce jeu ! J’te battrais ! Kohta entra soudainement dans la pièce faisant sursauter Jun perdu dans son désespoir, le batteur le suivait de près, une cigarette en bouche et tenant son café d’une main.
   - Moui, on verra, marmonna-t-il en refermant la porte derrière lui. Le guitariste sourit en regardant Kohta brandissant, comme acclamé par la foule, son café comme un trophée.
Ils arrêtent pas de se chercher ces deux là en ce moment, je me demande qui cèdera le premier… Ça sera sûrement Takeo, Kohta est très fort quand il veut faire son malin, il est pire que Kirito quelque fois. Il se rembrunit encore une fois, Kirito n’avait pas même porté un regard sur ceux qui venaient d’entrer, son portable en main, l’air sérieux il semblait écrire un sms. S’ils ne se parlaient pas rapidement Jun sentait que le chanteur serait froid avec lui tout au long de l’après-midi, il décida d’essayer de briser la glace.
   - À qui tu écris ? Kirito releva la tête de surprise.
   - Euh à Satoshi, dit-il en baissant les yeux, sans doute ne voulait-il pas plus s’étaler sur la question.
   - Dis-lui que je l’aime ! Lança Aiji qui avait soudainement repris vie à l’entente du prénom de l’homme de ses rêves.
   - Dis-lui toi-même, Kirito avait l’air offusqué, il n’était pas sérieux bien que le ton de sa voix fut froid, Aiji lui tira la langue et se remit à régler sa guitare en souriant.
   - Vous vous êtes bien rapproché avec Satoshi ces derniers temps, ne ?
   - Oui, on est devenu bon amis. Jun avait réussit, Kirito lui souriait, ou peut-être était-ce le simple fait de parler de Satoshi qui lui donnait le sourire, le guitariste ne savait pas trop s’il avait vraiment réussit à rompre le froid qui s’était mit entre eux mais il fut content de voir ce sourire.
   - C'est bien, je suis content que tu aies pu trouver un bon ami auquel tu pourras te confier.
   - Me confier ?
   - Oui enfin, Jun baissa la tête et commença à se tortiller sur sa chaise, comment lui expliquer qu'il avait remarqué que, quand le chanteur n’était pas bien, il ne se confiait à personne, du moins dans le groupe et que lui, s’en inquiétait beaucoup, il ne voulait pas que Kirito se renferme sur lui, c'était tellement mieux quand il souriait.
   - Merci de t’inquiéter pour moi Jun. Il releva la tête pour voir Kirito avec le sourire le plus doux qu'il n’ait jamais vu, il se senti rougir mais ne baissa pas la tête, il lui rendit un sourire tout aussi doux
   - C'est normal, je tiens à toi Kirito.
Le cœur du chanteur s’arrêta de battre un instant, il se figea dans son sourire pour ne pas montré le flot d’émotion qui le submergeait soudainement. Aiji, Takeo et son frère peut-être aussi, lui avait dit des phrases similaires mais ils avaient, de façons différentes, ajouté quelque chose qui faisait que cette phrase de Jun lui faisait battre le cœur à une vitesse exceptionnel. "Je tiens à toi Kirito, comme à chacun dans le groupe", ça avait été la phrase d’Aiji, c'est là que résidait la différence, les deux autres avaient dit cela aussi, Jun lui s'était arrêter à la première partie de la phrase, ne faisant pas mention des autres. Il resta ainsi, son sourire aux lèvres qui avait dut tourner au sourire niais et ses yeux fixant le brun, sûrement plus intensément qu'il ne l’aurait voulut, mais à ces mots son cœur n’avait résisté. S’il ne croyait pas du tout qu'il puisse y avoir une chance pour que Jun éprouve les mêmes sentiments à son égard que lui pour le guitariste, Kirito devait bien avouer que, dans son innocence, Jun avait des paroles ambiguës qui faisaient fondre son cœur qu’il prétendait de glace. Son portable vibra soudainement dans sa main, il avait envoyé son sms à Satoshi alors qu'il parlait à Jun, ce devait être sa réponse.
"Oui pourquoi pas, ça me fera du bien de sortir un peu. Je vous rejoins au restaurant, c'est tout près de mon boulot… à moins que tu veuilles venir me chercher, comme ça on pourra parler un peu.. ?" C'était en effet l’architecte, Kirito répondit brièvement et se leva.
   - Resto et bar après le boulot, ça vous dit ? Tous s’était retourné vers lui, il les dévisagea les uns après les autres
   - Ouep, avait répondu simplement Takeo, Kohta, avec une cigarette entre les lèvres et sa basse en main, avait acquiescé de la tête.
   - Oui je veux bien, Aiji, tout sourire, savait qu'il y verrait son amour, pourquoi s’en priver ?
   - Jun ?
   - Oui bien sûr. Kirito succomba, le guitariste lui avait fait un tel sourire qu'après avoir vu cela il aurait pu mourir heureux. Il essaya de penser à autre chose en posant son regard trouble sur Aiji, il devait lui dire quelque chose, mais qu'est-ce c'était de nouveau ? Il fallut quelque instant au neurone de Kirito pour se reconnecter entre eux.
   - Ah euh Ai-chan, ça te dérange si je vais chercher Satoshi ?
   - Non, non, ça lui fera plaisir de te parler un peu.
Kirito sourit, Aiji était vraiment compréhensif, il ne posait aucune question, sans que lui et Satoshi aient à lui expliquer, il avait comprit qu'ils étaient devenus meilleurs amis pendant cette courte semaine qu'ils avaient passé ensemble et il ne voyait aucun problème à ce qu’ils se voient quelque fois sans lui.
La répétition reprit quelques minutes plus tard, Aiji constata que Jun avait bien réussit à détendre l’atmosphère avec Kirito, il avait observé la scène précédente sans qu'aucun des deux ne s’en rendent compte. Il se souvenait encore des premières fois où Kirito avait été troublé par le guitariste, au début ce devait être anodin, Jun était quelqu'un qui impressionnait par sa bonté d’âme, mais plus le temps passait, plus le regard de Kirito envers lui avait changé. Il s’était souvent demandé si les autres s’en étaient rendu compte aussi, Jun, lui-même, il en doutait, le petit brun était bien trop pur pour imaginer de telles choses. Par contre, pensa-t-il, je me demande ce que Jun répondrait si Kiri-chan tentait son coups… Ils répétaient Paradox, Kirito s’était installé derrière Jun, son bras passé autour de ses épaules, il chantait joyeusement, ils sont mignons là tout les deux mais ça doit pas être facile à vivre tout le temps, c'est vrai que quelque fois Kirito s’isole quand il a été trop proche de Jun… Il s’en veut… C'est triste de s’en vouloir d’aimer quelqu'un…

+

   - Hey Bonnie and Clide, vous me ramenez ? Aiji lui fit signe de grimper dans la voiture, Kirito passa son bras autour des épaules de l’architecte et lui fit un grand sourire.
   - Bonnie and Clide ? Demanda Satoshi amusé du nouveau surnom donné par le brun toujours taquin.
   - Ben ouais, c'est le seul nom de couple qui m’est venu ! Il tira la langue et ils arrivèrent à la voiture d’Aiji dans un fou rire.
Celui-ci ne chercha même pas à comprendre, les deux bruns étaient devenus très proche et il leur arrivait souvent de rire comme ça, sans trop de raison. Il démarra et fit un dernier signe de la main aux trois autre restés devant le bar. La soirée avait été animé, tout le monde était dans une grande forme et avait bien rit quand, notamment, Takeo et Aiji avaient commencé à raconter tout les frasques de Jun, quelques mois plutôt, à l’anniversaire de Kohta, lors de sa première grande cuite.

+

Il avait déjà eu du mal à trouver la clé de la porte d’entrée de l’immeuble mais celle de son appartement semblait ne pas vouloir être découverte. Cela faisait déjà cinq bonne minutes qu'il la cherchait, le plus jeune était là, à côté de lui, à tenter de lui faire avouer qu'il était timide, qu'il ne faisait jamais rien sans bien y réfléchir avant. J’en ai marre, pourquoi il m’a refilé ses clés aussi ! J’aurai du les prendre et le laisser dehors tiens, ça lui aurait fait les pieds ! Ah puis il peut pas arrêté de parler, je fais pas toujours des choses en y ayant réfléchit cents ans à l’avance ! Il lâcha les clés sans même se rendre compte qu'il avait enfin trouvé celle qui entrait dans la serrure, il plaqua l’autre contre le mur et l’embrassa à pleine bouche.
Il avait répondu à son baiser, leurs langues s'étaient trouvées, se caressaient, imploraient l’autre de continuer. Ils se séparèrent lentement, les yeux clos, brusquement le plus âgé fut jeter en arrière et alla heurter le mur d’en face du couloir trop étroit, l’autre attrapa ses clés, ouvrit la porte et la claqua derrière lui.
Quelque minutes passèrent, il était toujours adossé au mur contre lequel il avait été éjecté, la tête basse, il ne pensait à rien. Dans un grincement la porte s’ouvrit lentement, il releva la tête légèrement pour voir entre ses mèches le plus jeune, le regard implorant et lui tendant sa main. Que faire, que dire ? Il ne savait plus quoi penser, d’un coups de rein il se détacha du mur, il ne voulait pas penser, il fit les deux pas qui le séparait du jeune homme et attrapa sa main. La porte se referma sur leur deux corps enlacés.

+

   - Salut les mecs !
Jun entra dans la pièce en se frottant le visage, il avait quelques minutes de retard mais personne ne lui en fit la remarque, presque tous lui répondirent, il sembla que le batteur était trop absorbé par son stylo pour remuer les lèvres ce matin. Il ne s’en formalisa pas et après avoir échanger quelque mots avec Aiji et Kirito ils commencèrent la répétition. Les trois premières chansons furent parfaite, peut-être pas autant que Kirito l’avait voulut, il n’aimait pas sa voix ce matin mais les guitaristes lui assurèrent qu’il chantait très bien comme toujours, à la quatrième Kohta perdit le rythme et Takeo stoppa net, les trois autre le suivirent.
   - Qu'est-ce que t’as ? Lâcha froidement le batteur.
   - Rien c'est bon, on reprend.
Sans mots de la part des trois autres la chanson reprit, mais Kohta n’arrivait plus à tenir le rythme, ça se sentait dans sa façon de jouer, il était énervé, ils s’arrêtèrent une seconde fois.
   - Qu'est-ce tu fous merde ? !
Le bassiste ne prit pas la peine de répondre à la seconde attaque du batteur, il retira la sangle de sa basse et la déposa sur son socle.
   - Kohta ?
   - Je me tire, lança-il à son frère en passant la porte.
Kirito se retourna et incendia du regard son batteur, il fit un pas en direction de la porte mais une main le retint.
   - Laisse-le se calmer un peu. Jun avait raison, quand le bassiste était en colère il valait mieux ne pas l’approcher avant qu'il se soit calmer, Kirito s’installa alors sur le canapé, sans bassiste ils ne pouvaient pas faire grand chose.
   - On l’attend un peu, Aiji déposa sa guitare sur son socle et s’installa près de Kirito, puis s’il ne revient pas…
   - On reprendra demain, le batteur se leva et mit sa veste, il regarda Kirito toujours en colère contre lui, je vais le chercher mais je pense pas qu'il sera en état de reprendre.
   - Tu sais ce qu'il a ? Demanda le second guitariste, Takeo baissa la tête en soupirant.
   - Faut que je lui parle. Il fit un signe de la main et quitta la pièce.
   - Ben qu'est-ce qu'ils ont ces deux là ? Il s’est passé quelque chose après notre départ hier soir ? Aiji posa son regard interrogateur sur Jun toujours debout.
   - Non, enfin, je suis parti après vous, je crois que Kohta voulait montrer un jeu à Takeo donc ils sont allé chez lui… Ko-chan titillait un peu Take mais pas plus que d’habitude… Aiji soupira.
   - Bon ben… Kirito se leva, on a notre journée à ce que je comprends… Il cacha son inquiétude sous un large sourire, et si on allait se balader un peu ? Les deux autres se mirent à rire, ils n’étaient pas dupe mais apprécier ce petit mensonge.
   - Moi je reste, je voudrais fignoler une partition.
   - Je te suis Kirito ! Jun donna une tape amical sur l’épaule du chanteur, celui-ci l’attrapa par les épaules et l’entraîna en dehors de la pièce.
   - Ah mon cher Jun… je vais te saouler aujourd’hui !
Aiji les regarda sortir en souriant puis il s’assombrit un peu, lui aussi était inquiet, Kohta n’était pas du genre à s’énerver facilement, sous ses airs de bad boy c'était un garçon très gentil et plein de bons sentiments, il espérait que Takeo pourrait le calmer et s’ils avaient un différent, qu'ils pourraient le régler. Il finit par se lever et s’installa à la table où ses partitions l’attendaient.

+

Il ne fallut pas longtemps à Takeo pour retrouver le bassiste, quand il était énervé ou malheureux il allait irrémédiablement au même endroit, un petit parc qui ressemblait beaucoup à celui où il allait quand il était enfant, dans sa ville natal de Sapporo, le bassiste lui avait confier une fois qu'il ne se sentait pas vraiment chez lui à Tokyo et qu'ici il avait l’impression d’être à sa place. Le parc était heureusement petit, en le survolant du regard quand il y entrait le batteur vit presque tout de suite le blond assit sur un banc, la tête baissée. Il ne savait pas vraiment ce qu'il pouvait lui dire, comment aborder le sujet puis il conclut que finalement Kohta n’avait pas tort, il pensait beaucoup trop. Il s’assit à côté du bassiste sans dire mot, il regarda un peu le parc puis se tourna vers Kohta qui n’avait pas bouger.
   - Désolé pour tout à l’heure, je me suis énervé pour rien. L’autre ne répondit pas, il bougeât légèrement la tête, Takeo prit ça pour l’acceptation de ses excuses, maintenant il ne savait plus quoi dire, Kohta était du genre à pouvoir garder le silence pendant des heures quand il n’allait pas bien, alors ça ne serait sans doute pas lui qui dirait quelque chose.
   - T’étais bourré hier soir ? Pourtant ce fut lui qui commença. Les cheveux du bassiste cachaient presque entièrement son visage, il ne voulait sans doute pas regarder le batteur dans les yeux, il devait avoir honte. Takeo eut un petit pincement de cœur puis répondit.
   - Non, enfin j’avais bu mais je savais parfaitement ce que je faisais. A ces mots le bassiste se retourna vers lui et planta son regard dans celui de son aîné, le cœur de Takeo se mit à battre plus fort, il avait eu soudainement peur de ne pas avoir utilisé les bon mots.
   - Moi aussi, souffla le blond, et j’ai… il baissa les yeux pour continuer, j’ai apprécier. Il releva ses yeux vers le batteur pour découvrire son sourire. Quand il s’était retrouvé seul à son réveil il avait eu mal et il n’avait cessé de se demander s’il devait dire à Takeo ce qu'il venait de lui avouer, quand il s’était enfin décidé il n’attendait d’autre réaction que de se prendre un coup de poing. Ce sourire lui redonna confiance et il continua en fixant le batteur. Je n’ai pas de sentiments pour toi Take, enfin t’es un très bon pote mais ça s’arrête là et je suis pas homo mais… le fait est là, j’ai aimé… Kohta avait à nouveau baissé les yeux, Takeo posa une main sur son bras.
   - C'est la même chose pour moi Kohta, le blond releva les yeux pour voir toujours ce sourire et l’autre continua, je dois t’avouer que j’y ai prit beaucoup de plaisir et que c'est ça qui m’a fait peur ce matin, c'est pour ça que je suis parti, je pensais que tu allais me jeter si tu me voyais à ton réveil, alors je suis parti de moi-même.
Kohta répondit d’un sourire, s’assit normalement sur le banc et fixa son regard dans le vide en face de lui, Takeo fit de même, un silence s’installa, ils ne savaient plus quoi dire et encore moins ce qu'ils devaient faire maintenant.
   - Ah au fait on a notre journée grâce à toi ! Lança le batteur dans un soudain éclaire de génie.
   - Oh, cool. Kohta avait cligné des yeux, il semblait qu'il était revenu dans leur monde mais il ne fit pas un geste de plus et sa voix ne montrait aucun enthousiasme alors qu'il était toujours le premier à réclamer des pauses ou des jours de congés.
   - Euh ça te dit d’aller dans une salle de jeux vidéo ? Kohta esquissa un sourire puis se leva d’un bon, il se retourna vers son ami en lui tendant la main.
   - Ok ! Lâcha-t-il simplement dans un large sourire.
Takeo attrapa la main du bassiste, l’espace d’une seconde, ce geste lui avait rappelé la veille lorsque, du même geste, le blond lui avait demandé d’entré dans son appartement. Kohta arriva aussitôt à le faire penser à autre chose en entamant une discussion sur un jeu qu'ils allaient sans doute essayer plus tard, comme les jours précédent il déclara être plus fort que le batteur. Ils n’avaient pas pris leur voiture, ils n’étaient pas loin d’une salle de jeux, arrivés devant celle-ci Kohta mis nerveusement ses mains dans les poches avant de son jeans, puis dans celle de derrière.
   - J’ai pas d’argent, déclara-t-il fièrement.
   - Bah tiens ! Le batteur pointa un doigt vers sa gauche, vas chez toi en chercher, je vais pas tout te payer non plus !
Kohta éclata de rire et fit quelque pas en direction de son immeuble qui se trouvait à une quinzaine de minutes de là, il s’arrêta et fit un signe de tête au batteur resté planté devant la baie vitré de la salle pour lui demander de venir avec lui.

Il avait tout oublié, c'est ce que Kohta appréciait quand il était avec le batteur, il ne pensait plus à ce qui le tourmentait et là, il s’avérait que Takeo éprouvait la même chose, toute la gène avait disparu, alors qu'ils arrivaient devant l’immeuble de Kohta, la discussion avait tourné sur un sujet qui les captivait entièrement l’un et l’autre ; La musique. Ils n’avaient cessé de parlé des dernières sortis de singles dans l’ascenseur et en parlaient encore alors que Kohta avait ouvert la porte de chez lui, ce n’est qu'une fois dans le salon que Takeo se rendit compte qu'il était encore dans cet appartement. Le bassiste était parti dans sa chambre chercher son portefeuille, Takeo était seul, il se tourna vers la porte d’entrée et comme un film devant ses yeux il revit la scène du soir précédent, comment il avait attrapé Kohta pour le plaquer au mur, la façon dont le bassiste l’avait rejeté, puis il revit, du couloir, s’ouvrire cette porte, la main de Kohta tendu vers lui. Il senti à ce moment là cette même main passé sous son tee-shirt pour caresser son dos, il senti sur ses lèvres la douceur des lèvres du blond, son jeune corps collé au sien, dans la moiteur de la pièce ce contact n’était pas désagréable, sentir, sous le sien, le corps du bassiste se cambrer à chacune de ses caresses, Takeo était soudainement submergé par tout le flot d’émotion qu'il avait pu ressentir la veille. Il était déboussolé, il chancela légèrement, Kohta le rattrapa d’une main.
   - Ça va ? Le batteur se retourna pour faire face à son cadet.
La main de Kohta n’avait pas lâché le batteur, de son dos elle était passé à sa hanche quand il s’était retourné. Ce simple contact n’impliquait rien avant la veille, maintenant, il était emprunt de souvenirs, de toute sortes de sensation agréables, inconnues jusque là, les yeux dans ceux du bassiste c'était à cela qu'il pensait, aucun d’eux ne comprenait ce qu'il se passait, ils étaient bons amis puis ils avaient goûté à l’autre et maintenant, l’autre était devenu comme une drogue à laquelle on est accros dès la première dose. Takeo approcha son visage du blond, il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait mais il sentait qu'il avait besoin d’être encore plus proche de Kohta. Le bassiste essaya de sonder son regard à travers ses mèches légèrement décolorées et quand il croisa ses yeux il lu en eux ce qu'il éprouvait lui aussi ; du désir. Takeo n’avait cessé de s’approcher du bassiste et quand leurs lèvres s’effleurèrent Kohta ne résista pas et laissa le batteur les savourer d’abord de ses propres lèvres puis ensuite de sa langue qu’il passait par à-coups sur les lèvres du bassiste qui les entrouvraient un peu plus chaque fois. Kohta mit fin à cette torture en agrippant le batteur et en l’embrassant. Takeo répondit aussi fortement à l’étreinte, ce qui fit gémire le blond, ils se séparèrent une seconde pour reprendre un autre baisé tout aussi passionné. Les main du batteur se détachèrent du dos de Kohta pour glisser sur son torse, il commença à ouvrir les premiers bouton de la chemise du blond quand celui-ci se sépara de lui. Il n’allait tout de même pas le rejeter encore une fois ? Takeo se tendit nerveusement, s’il le rejetait encore il ne l’attendrait pas comme la veille. Le blond recula d’un pas et se mit à rire.
   - Tu trouves cette situation comique ? Demanda Takeo surpris et légèrement vexé de provoqué chez lui ce rire. Kohta repris son sérieux et refranchit la distance qu'il venait de mettre entre eux, il caressa la joue du batteur et déposa ses lèvres sur les siennes.
   - Ce que je trouve comique, murmura-t-il après s’être séparé des lèvres du batteur, c'est de ne pas y avoir songé plus tôt.
Il fit glisser sa main le long du bras du batteur qui avait retrouvé son calme et attrapa sa main, Takeo le suivit alors jusque dans sa chambre.

+.+.+

Entre réflexions personnelles, plusieurs mois, des tentatives d’humours et un ramage intensif pour écrire quelque scènes, voilà enfin une autre partie d’écrite ! C’est long ! ! Oué je sais, mais j’arrive pas à m’arrêter quand j’écris des scènes et avec tout les détails et tout, ben forcément après ça tape en longueur -_- J’aime pas trop la fin, c'est la que j’ai le plus ramé pour écrire en fait lol, mais bon, je savais pas quoi écrire d’autre. Bon évidemment mon ti Satoshi n’est pas très présent ici, mais bon, c'est une fic sur Pierrot quand même, donc faut bien parler d’eux (… je préfèrerais écrire totalement sur Satoshi… non non !^^ – c'est crédible ? ? ) Après parcontre… ben il sera pas plus présent non plus, mais j’ai une tite histoire qui commence là, avec Takeo et Kohta, et c'est purement sessuel (comme dirait Gao) donc ça me motive bien xD Sur ce la perverse vous laisse ^^

+.+.+

Suite...

Le droit de savoir...